La tenue ou non des élections en 2024 : Le BICSEDA pose la réflexion
Le Bureau d’Intelligence et Conseil en matière de Sécurité et Défense en Afrique (BICSEDA) a tenu un atelier de réflexion sur les questions relatives à l’organisation des élections au Burkina Faso, ce samedi 27 mai 2023 à Ouagadougou.
A travers le thème « Processus électoral et défis sécuritaires : enjeux et perspectives », le Bureau d’Intelligence et Conseil en matière de Sécurité et Défense en Afrique (BICSEDA) a mémé la réflexion sur les enjeux de l’organisation d’élections dans un contexte de crise sécuritaire au Burkina Faso.
L’atelier a réuni des leaders d’opinion, des Hommes de tenue, des Hommes politiques, des étudiants etc. Il vise à poser le débat, à faire des propositions et des recommandations sur les enjeux lies aux élections à l’horizon 2024.
« Notre bureau prend les élections comme une question de sécurité nationale. Nous allons réfléchir et avoir des recommandations et proposer des solutions vers des élections libres et transparentes pour éviter à notre peuple des crises supplémentaires. Car dans le contexte actuel de crise sécuritaire, les élections peuvent être des sources de contestations politiques, et de vulnérabilité des populations », a indique Hervé Ouattara, Directeur exécutif du BICSEDA.
L’atelier a été animé par Kalifara Séré, expert en stratégie territoriale. Il a proposé la méthode du dissensus, une méthodologie qui permet à partir d’un non consensus d’œuvrer à rapprocher les opinions, les aspects de divergences par le dialogue pour arriver à un consensus définitif autour de la question électorale.
« Cette démarche est une approche de programmation importante qui n’est peut-être pas dans les habitudes sociales de dialogue de notre pays mais il faut qu’on apprenne à implémenter cela. Pour moi c’est vraiment le consensus qui permettrait de comprendre que les élections ne sont pas la solution.
Ce n’est pas la panacée absolue pour gagner la guerre . La non tenue des élections, ce n’est pas non plus la solution pour gagner la guerre. Le chemin de la vérité, c’est entre les deux. Si nous maintenons notre obligation de vivre la démocratie même en temps de guerre, des élections en sont consubstantielles », dit-il.
L’organisation ou la non organisation des élections en 2024 doit se discuter lors des assises nationales sous la lumière de la charte de la transition, selon lui. « Et avant les assises, il faut aller vers la catharsis de l’armée nationale. Refonder cette armée à travers des états généraux, ressouder les positions intergénérationnelles, remettre les jeunes au milieu de l’armée et entourer par le bras protecteur et mentoral des plus anciens », a indiqué Kalifara Séré.
Akim KY
Burkina 24
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