« Décolonisation du financement de l’éducation » : Les explications de Tahirou Traoré

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Du 12 au 17 juin 2023, il se tiendra la 23e édition de la Semaine mondiale d’action pour l’éducation (SMAE) au Burkina Faso. Une conférence de presse, afin de donner plus amples informations sur l’événement, a été tenue le samedi 10 juin 2023 à Ouagadougou par la coordination nationale de la SMAE. 

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« Décoloniser le financement de l’éducation ». Tel est le thème retenu au niveau mondial pour la célébration de la Semaine mondiale d’action pour l’éducation (SMAE) 2023. Au Burkina Faso, ledit thème constitue une innovation majeure, des dires du Coordonnateur national de la SMAE, Tahirou Traoré.

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S’interrogeant sur « comment décoloniser le financement de l’éducation ? », M. Traoré a d’emblée indiqué que « le financement ne doit pas être lié à des conditionnalités ». Pour lui, en effet, le Burkina Faso est un pays souverain. Et logiquement, il doit se donner sa propre vision, avoir un système éducatif qui puisse répondre aux besoins et aux attentes de la société et principalement des sortants du système éducatif.

« Si depuis 1960 à nos jours, nous continuons à avoir un système éducatif inadapté, cela est dû essentiellement à des pressions ou à des orientations qu’on donne à nos reformes et souvent qui sont contraires à tout ce que nous attendons à travers nos finalités éducatives », a-t-il fait remarquer.

Le constat auquel l’on assiste à l’ouverture des concours directs de la fonction publique sont, de ses dires, la résultante de ce que notre système éducatif n’est pas en phase avec les finalités éducatives prévues dans le cadre de la loi d’orientation de l’éducation.

« Nous sommes dans un pays agricole arriéré, nous nous donnons le luxe de former des sortants du système uniquement sur la base de l’enseignement général. Ce qui fait qu’au cours des concours de la fonction publique, on est souvent ahuris de voir le nombre de candidats par rapport au nombre de postes à pourvoir… Cela montre que le système éducatif n’est pas en lien avec les finalités éducatives que nous nous sommes données à travers la loi d’orientation de l’éducation », a-t-il expliqué.

Décoloniser selon lui, revient à faire en sorte que toutes les réformes menées soient des réformes souveraines. « Mais qu’est-ce qu’on constate ? Dès lors qu’on engage l’écriture d’une réforme, tout de suite vous allez voir des partenaires qui vont se proposer de vous trouver des consultants et que, eux, ils sont à mesure de les prendre en charge.

Ces consultants quand ils arrivent, c’est avec d’autres agendas. L’orientation qu’on s’était donnée à travers le cadrage de la réforme à un moment donné se trouve désorientée parce que le schéma sur lequel on voulait s’établir, avec l’accompagnement des consultants, prend une autre nature. C’est aussi ça la décolonisation du financement de l’éducation », a-t-il déploré.

Tambi Serge Pacôme ZONGO 

Burkina 24  

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Serge Pacome ZONGO

Tambi Serge Pacome ZONGO, journaliste s'intéressant aux questions politiques et de développement durable.

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