Intégrité et citoyenneté au cœur d’un débat public à Ouagadougou

La Fédération burkinabè des associations, centres et des clubs pour l’UNESCO (FBACU) a organisé une conférence publique le mardi 13 juin 2023, à l’université Joseph Ki-Zerbo à Ouagadougou. « Éducation à la paix et à la citoyenneté : Résilience pour sauver l’intégrité », tel était le thème de cette rencontre. 

Au regard du contexte sécuritaire, la fédération des clubs de l’UNESCO a posé le débat sur la citoyenneté et l’intégrité au Burkina Faso autour du thème « Éducation à la paix et à la citoyenneté : résilience pour sauver l’intégrité ».

Le secrétaire général de la commission africaine burkinabè pour l’UNESCO, Dr Vincent Sedogo, a indiqué que la conférence a pour objectif d’informer et de sensibiliser la jeunesse sur les tenants et les aboutissants des concepts clés de citoyenneté et l’intégrité. 

A l’écouter, la nation burkinabè a mal, à cause de cette méconnaissance du concept de citoyenneté.  Selon lui, si tous les Burkinabè avaient une claire connaissance, une claire compréhension de ce concept, et de ces contenus, les problèmes que nous rencontrons aujourd’hui, nous les éviterons à plus de 90%.

«  Arriver à définir cela amène le Burkinabè à savoir que ce n’est pas en allant à l’exil, ce n’est pas en vivant sur un territoire, en étant réfugié chez lui qu’il peut effectivement s’épanouir. Mais c’est plutôt en se reconnaissant à travers ce territoire, en le défendant, en l’organisant qu’on arrive à produire les conditions idéales pour une vie meilleure, pour un bon vivre ensemble », s’est-il justifié sur la pertinence des concepts dans le thème.

Dr Fatié Ouattara, un des panélistes, s’est entretenu sur la citoyenneté et l’intégrité. Pour lui,  les deux concepts pourraient être perçus comme une redondance.«  La citoyenneté est définie en fonction de la nature de l’État. Quand il s’agit d’une démocratie, d’une oligarchie, d’une tyrannie, les exigences de l’État envers le citoyen mais aussi du citoyen envers l’État sont tout à fait différent.

Il ne suffisait pas de naître sur un territoire donné et de se dire que nous sommes pleinement citoyens. Non! Et même la naturalisation, voire le droit à la citoyenneté où à la nationalité par le lien de mariage ne suffisent pas. Donc au-delà de la dimension purement naturelle, il y a cette dimension active qui induit que la citoyenneté se mérite », a-t-il expliqué.

Egalement, Dr Fatié Ouattara a fait comprendre que le citoyen est celui qui est utile à la communauté. « Mais si notre intégrité est mise à mal, si aujourd’hui beaucoup de citoyens ont retourné la veste contre l’État, ont pris les armes contre l’État, est-ce qu’ils cessent d’être citoyens ? Où est-ce qu’ils ont perdu quelque chose de leur intégrité ? », a-t-il lancé.

Comme solution, il a préconisé l’éducation de la jeunesse pour revenir aux fondamentaux d’une nation. A noter que le FBACU, initiatrice du grand débat public œuvre depuis une trentaine d’années dans la promotion de la paix et du vivre ensemble à travers les idéaux de l’UNESCO.

Aminata Catherine SANOU

Burkina 24