Tenkodogo : Renforcement de capacités des journalistes sur les questions sécuritaires

Le centre national de presse Norbert Zongo a organisé un atelier de formation les 15 et 16 Juin 2023 sur « Médias et Sécurité » au profit des journalistes à Tenkodogo dans la région du Centre-Est. Le but est de les outiller sur les questions sécuritaires.  

«Médias et sécurité », c’est sous cette thématique que le centre national de presse Norbert Zongo (CNPNZ) a réuni les journalistes pendant deux jours à Tenkodogo dans la région du Centre-Est. Selon le coordonnateur du centre, Abdoulaye Diallo, cette formation intervient après celles de Bobo-Dioulasso et Ouagadougou, toujours sur la même thématique. 

Les objectifs du CNPNZ à travers ces ateliers sont la protection des journalistes, la défense de la liberté de la presse particulièrement dans un contexte sécuritaire difficile, et surtout familiariser les journalismes sur les questions sécuritaires, explique le coordonnateur du centre Abdoulaye Diallo. Pour lui, il est important que les journalistes puissent traiter les questions sécuritaires en évitant de faire des erreurs. 

Mamadou Savadogo, expert en sécurité en faisant l’état des lieux de la situation sécuritaire au Burkina Faso estime que la situation sécuritaire se dégrade davantage. Malgré la réorganisation de l’appareil de défense, le recrutement massif des volontaires pour la défense de patrie (VDP), la situation est toujours préoccupante. 

La solution selon lui, serait d’armer les populations par zone et domaine d’activité afin qu’elles se protègent et protègent leurs activités. 

Selon le commissaire central de police Armiyaho B. Zongo, la police de proximité est un modèle de gestion de la sécurité  publique avec comme entre autres objectifs le renforcement de la participation communautaire aux côtés des forces de sécurité intérieure (FSI) dans la résolution des problèmes sécuritaires. De lui, on retient que c’est un concept sécuritaire adopté en 2003 et qui aurait pu contribuer à la prévention de la radicalisation mais dont l’implantation est lente et complexe pour diverses raisons.  

Atiana Serge Oulon, également journaliste, a quant à lui invité ses confrères, à poursuivre le travail d’information de l’opinion malgré le contexte sécuritaire difficile. Pour lui, « il appartient aux journalistes quelle que soit la situation, de trouver des formules pour pouvoir s’adapter ». C’est aussi une forme de résilience au niveau des journalistes, précise-t-il. 

Sur les journalistes interpelés, il pense que tout citoyen peut être emmené à s’expliquer devant la loi. L’essentiel est que leurs droits puissent être respectés et que les règles soient appliquées et qu’il faut éviter de faire de l’arbitraire, conclut-il.  

Oumoukolsoum SANA 

Correspondante de Burkina24 à Tenkodogo