Appel à brûler le palais du Mogho Naaba : Des messages accablent Marcel Tankoano

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Des messages entre Pascal Zaïda, Boukaré Tapsoba et Marcel Tankoano sur les attroupements autour du palais du Mogho Naaba afin de le brûler sont discutés à la barre ce 22 juin 2023. Le procureur a observé une contradiction entre ce que les prévenus disent à la barre et les messages recueillis dans leur téléphone portable.  

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« Pascal Zaïda m’a dit qu’il y a du bruit en ville et m’a demandé si je pouvais voir ce qu’il y a. J’étais au grain donc j’ai demandé à des commerçants qui étaient avec moi de vérifier l’information et de me revenir. Après, il s’est trouvé qu’il n’y avait rien», a raconté Boukaré Tapsoba au procureur quand on lui a posé des questions sur un message qu’il a reçu de Pascal Zaïda. Une réponse qui n’a pas convaincu le procureur.

Pour quel motif Pascal Zaïda a appelé Tapsoba pour se renseigner ? Est-ce parce qu’il s’attendait à ce que quelque chose se passe réellement en ville ? Pascal Zaïda dit non, que c’était juste pour savoir. Rappelons que le scénario se déroule après le lancement du message audio qui appelle à brûler le palais du Mogho Naaba.

Le procureur a fait sortir la liste des échanges entre Boukaré Tapsoba et Marcel Tankoano pour comprendre. M. Boukaré Tapsoba, le 2 mai 2023 à 16 h 15, vous avez envoyé ce message à Marcel Tankoano : « Salut Marcel, c’est Tapsoba de la part de Pascal« . Après, vous vous êtes appelés sur le réseau social Signal. C’était pourquoi ? Questionne le procureur.

« Pascal m’a remis 50 000 de la part de Tankoano, j’ai appelé Tankoano pour dire que j’ai reçu. Il ne décrochait pas donc je lui ai laissé un message pour dire que j’ai pris les 50 000», a répondu Boukaré Tapsoba.

Le procureur poursuit. Après, à 22h 15, vous avez encore envoyé un message à Marcel Tankoano pour lui dire : « Présence policière autour du palais (du Mogho Naaba, NDLR), ils ont demandé à deux (personnes) qui étaient arrêtées vers la station d’aller vers leurs camarades.

Marcel Tankoano n’a pas répondu. Et ce message a été envoyé le jour (où l’audio d’appel à incendier le palais du Mogho Naaba a été diffusé, NDLR). Le même jour à 22h 18, vous avez envoyé un autre message à Marcel Tankoano: « Pas de monde, donc ils vont rentrer. Réponse de Marcel Tankoano à 22h 20 « qui va rentrer ? Ils n’ont pas mobilisé?».

Pourquoi Marcel Tankoano a répondu ainsi, pourquoi a-t-il parlé de mobilisation ? Marcel Tankoano, pris aux mots, réagit : « On peut mobiliser des fonds. Moi, je parlais de mobilisation des finances, en tout cas ce n’est pas de mobilisation de gens pour aller brûler chez le Mogho dont je parlais», la salle éclate de rire sur cette réponse de Marcel Tankoano. Les auditions se poursuivent avec l’accusé Belem Souleymane…

Lire aussi 👉🏿 Affaire incendie du palais du Mogho Naaba : Pascal Zaïda se défend à la barre !

Hamadou OUEDRAOGO

Mireille ZONGO (stagiaire)

Burkina 24 

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Un commentaire

  1. Vraiment, avec tout ce qui se passe,je me pose chaque fois la question de savoir si notre pays pourra créer des bases de développement pour les générations à venir.
    Chacun n’a de projet que de tirer l’autre par le bas.Hé windé(Dieu=Allah).
    Malgré les souffrances des populations (des femmes n’ont même plus de lait pour nourrir leurs bébés, dixit Ibrahim Traoré,des écoles et universités sont fermées,la famine s’aggrave chaque jour qui naît…), je ne peux pas imaginer qu’il y a des gens qui se nourrissent de compléter contre l’autorité.
    J’ai honte, honte pour mon pays.Le business politique,la corruption,le « vouloir vivre sans rien faire », l’hypocrisie,le mensonge… sont devenus des activités quotidiennes de certains burkinabè,qui,de surcroît se disent hommes intègres.
    Je me pose toujours les questions de savoir,qu’elle est l’origine du désordre que vit le Burkina aujourd’hui.
    Est-ce le défaut de l’école classique ?est- ce que c’est par -ce que l’éducation traditionnelle(familiale) est reléguée au second plan? Y a t-il quelqu’un pour me répondre ?
    De toutes façons,l’on a coutume de dire que  » quand tu craches en étant couché sur le dos,tes crachats retombent sur toi ».Tout ce que chacun fait de bon ou de mauvais lui en sera rétribué.
    Une chose est sûre : quant on sème du vent on récoltera la tempête.C’est de ce que nous aurons préparé que nos enfants hériteront.
    Bon entendeur, salut !

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