Appel à brûler le palais du Mogho Naaba : Des conversations entre Lookman, Lota, Alain Alain, Zaïda et Aminata Rachow exposées

Ce vendredi 23 juin 2023, le procès Appel à brûler le palais du Mogho Naaba se poursuit avec l’audition de Abdoul Karim Baguian dit Lota, Lookman Sawadogo, Alain Traoré dit Alain Alain, Pascal Zaïda. 

Dans une conversation entre Abdoul Karim Baguian dit Lota et Aminata Rachow, une web activiste vivant hors du Burkina Faso, une organisation devrait être mise en place.

Également, une conversation du journaliste Lookman Sawadogo et du militant d’OSC Abdoul Karim Baguian sur le réseau Signal a été exposée. Des conversations retrouvées dans le téléphone de Lota. Ces conversations parlent de la mise en place d’une organisation pour agir.

« On se donne un mois pour s’organiser. Les partis politiques ont mis en place une organisation. Mais une lutte se prépare. Il y a une organisation de base. Ils s’organisent et nous aussi, on s’organise. Nous pouvons faire plus que de la violence », a révélé la conversation.

En plus, une autre conservation de Pascal Zaïda et de Lookman Sawadogo a été diffusée par le tribunal de grande Instance de Ouaga 1. « Eddie (Komboïgo) est sûr d’être futur président avec IB qui lui fera la passe. Eddie semble être président.

Il pense que dès qu’il a obtenu son récépissé, le tour est joué. Il faut un civil président de la transition avec un gouvernement d’union nationale », c’est ce qui ressort des conversations. Selon le procureur, c’est le cocktail pour déstabiliser un régime car ils ont contacté des hommes politiques, des journalistes et des animateurs, des acteurs de la société civile.

Les messages ont été envoyés entre la date du 25 avril et le 1er mai, « ce qui n’est pas anodin ». « Au regard du profil des personnes contactées, et la période, il s’agit de deux groupes qui ont un objectif commun qui est de parvenir à une autre transition politique ».

En réponse, Abdoul Karim Baguian a demandé au président de recadrer le parquet, de le juger sur les faits pour lequel il est devant le tribunal. Concernant les messages, il parle de tripatouillage pour nuire à son image et que ces messages dateraient de 2020. Il rejette en bloc le contenu des messages. « On ne peut pas interpréter des messages », a-t-il dit.

Pascal Zaïda dit que ces messages datent de février. Lookman Sawadogo a fait comprendre, pour sa part que ce sont des échanges privés dans le cadre du collectif.

Le procès s’est poursuivi…

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