Appel à brûler le palais du Mogho Naaba : L’auteur des audios est Yamel Yago, en cavale, selon le Procureur

Dans le cadre du procès incitant à brûler le palais du Mogho Naaba, ce vendredi 23 juin 2023, le procureur a précisé que c’est Yamel Yago qui a réalisé les audios sur ordre de Marcel Tankoano.

Des prévenus sont entendus dans l’affaire de l’appel à incendier le palais du Mogho Naaba. Il s’agit de Lookman Sawadogo, de Alain Traoré dit Alain Alain, de Marcel Tankoano, de Abdoul Karim Baguian dit Lota, de Désiré Guinko, de Pascal Zaïda, de Boukaré Conombo, de Boukaré Tapsoba, de Oumar Sawadogo et de Souleymane Bélem.

Dans l’optique de renverser le régime de la transition, il était prévu de créer des audios pour créer un affrontement chez Mogho Naaba. Marcel Tankoano considéré comme le principal instigateur dans la production des audios a été auditionné ce jour.

Dans un message entre lui et un accusé, Zakaria Tagnan, il est question de la diffusion des audios le 2 mai 2023. « C’est balancé ?« , a-t-il demandé à Marcel Tankoano qui a répondu « Regarde ton WhatsApp« .

Marcel Tankoano a tenu bec et ongles à écouter ses audios avant de se prononcer là-dessus. Le procureur a fait comprendre que l’instigateur de l’audio est Marcel Tankoano et la personne qui a réalisé les audios est Yamel Yago qui est actuellement en cavale.

Lors de l’arrestation de Marcel Tankoano, il a informé premièrement Lookman Sawadogo lui incitant de supprimer les messages pour effacer toute trace. « Avec ces messages, on peut remonter au groupe », avait écrit Marcel Tankoano…

Des conversations entre le prévenu Alain Traoré dit Alain Alain et Naïm Touré ont aussi été présentées au tribunal. « Il faut que ces gars tombent. Rien ne peut empêcher la perte de ces gars dans ce pays là. Ça va péter, vivement que ça pète », un des écrits de Alain Traoré à Naïm Touré.

Cependant, il précise que ce sont des opinions « ne pas aimer la transition ne veut pas dire que je veux que la transition tombe, je peux vouloir que ça pète mais ne pas avoir les moyens de le faire péter ».

Par contre, le ministère public a affirmé ne pas poursuivre une personne sur la base de l’opinion. « Ce sont des faits« . L’audience a été suspendue pour reprendre demain samedi 24 juin 2023 à 9h.

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