Les apiculteurs burkinabè prônent la valorisation des produits des abeilles

Les apiculteurs du Burkina Faso tiennent, en différé du 23 au 25 juin 2023, à Ouagadougou, la journée mondiale des abeilles. L’objectif de ces 72h est de valoriser et promouvoir les produits des abeilles. La cérémonie d’ouverture de ces journées s’est déroulée ce 23 juin.

En marge de la journée mondiale des abeilles, la filière apicole au Burkina Faso avec le concours du ministère de l’agriculture, des ressources animales et halieutiques organise les 72h du secteur Apiculture. Placées sous le thème « Volons au secours des abeilles pour une production agricole respectueuse des pollinisateurs », ces journées s’inscrivent dans le cadre de la promotion des produits et de la protection des abeilles.

Désiré Marie Yaméogo, président de l’interprofession miel au Burkina Faso, a reconnu l’importance de ces journées dédiées à l’abeille. « Aujourd’hui c’est d’éveiller la conscience des acteurs autour de cet insecte et surtout leur faire comprendre que protéger l’abeille contribuerait à rallonger notre existence parce qu’elle permet à notre biodiversité d’aller de l’avant », a-t-il souligné.

Dr Dénis Ouédraogo, ministre de l’agriculture, des ressources animales et halieutiques, a, lui pour sa part, fait savoir que cette filière peut contribuer à l’économie nationale mais également à améliorer notre écosystème.

« La filière apicole, dont la demande en produits de la ruche, notamment le miel, la cire, la propolis, et j’en passe, est de plus en plus croissante aussi bien sur le plan national qu’international et outre les produits de la ruche, les abeilles jouent un rôle très important dans la pollinisation des plantes à environ 70%, et contribuent ainsi à la préservation de la biodiversité ainsi qu’à l’équilibre de notre écosystème », a indiqué Dr Dénis Ouédraogo.

Également ces 72h, à l’écouter, doivent permettre à l’ensemble des acteurs de la filière apicole de trouver et de mettre en œuvre des mesures de protection des abeilles notamment dans les pays en développement ou l’autosuffisance alimentaire est une préoccupation pour beaucoup de pays. Nonobstant ces atouts sur l’économie nationale, Dr Dénis Ouédraogo a reconnu que des difficultés entravent la filière apicole.

En effet, « les pratiques agricoles intensives, la monoculture le recours aux pesticides, les changements climatiques, les changements d’affectation des terres, constituent les principales menaces pour les abeilles », a-t-il souligné. Malgré ces difficultés, il a fait savoir que « la protection des abeilles doit être une priorité pour nous, afin de préserver l’humanité ».

Djemal Saddam El Abdallah SIBA

Burkina 24