Burkina Faso : Incinération de 33 tonnes 263 kilogrammes de produits prohibés

Le ministre délégué chargé de la sécurité, Mahamadou Sana a lancé les activités de la commémoration de la 36e journée internationale contre l’abus et le trafic illicite de drogues. L’occasion a été belle pour Mahamadou Sana d’appeler les Burkinabè à faire de la lutte contre l’abus et le trafic illicite de drogues, un combat perpétuel afin de préserver le pays des effets «dévastateurs» de la drogue. 

Selon le ministre délégué chargé de la sécurité, la drogue contribue à l’exacerbation de la violence surtout dans le contexte actuel du pays. « Sur plusieurs bases terroristes détruites, vous allez trouver de la drogue, parce que ces individus parfois pour pouvoir commettre des dégâts, ils vont prendre la drogue», a-t-il noté.

Pour Mahamadou Sana, la commémoration de cette journée est un tremplin pour les États de réaffirmer leur engagement et leur détermination à lutter contre le fléau de l’abus et du trafic de la drogue.

«Cette journée internationale représente une occasion d’informer l’opinion sur des questions d’intérêts majeurs en lien avec les réalités internes des États, telle que la question sécuritaire qui est une préoccupation dans notre pays », a-t-il déclaré.

Il a indiqué que dans le contexte du Burkina marqué par la guerre contre le terrorisme, la lutte contre la drogue revêt un «intérêt particulier d’autant plus que le trafic illicite de drogues» contribue au financement des «activités terroristes et leur usage exacerbe la violence».

«Cette situation constitue un défi supplémentaire pour la lutte contre la drogue et la menace accrue pour l’intégrité du territoire, toute chose qui favorise la prolifération des substances psychotropes et leur consommation», a-t-il renchéri.

Par ailleurs, Mahamadou Sana a affirmé que les multiples actions menées par les différents acteurs de la lutte contre la drogue ont permis d’engranger des résultats «forts appréciables» dans le domaine de la lutte notamment dans la répression, le traitement et la réinsertion sociale.

À cet effet, il a fait comprendre qu’en 2022, 25 000 personnes au Burkina Faso ont été touchées lors des campagnes de sensibilisation. «À cela s’ajoute des actions de sensibilisation menées à travers d’autres canaux tels que les médias, les panneaux publicitaires, les réseaux sociaux qui ont touché plusieurs milliers de personnes», a-t-il souligné.

En ce qui concerne la répression, Mahamadou Sana a informé que 240, 985 tonnes ont été saisies et 279 personnes interpellées et déférées devant les parquets.« Dans le domaine du traitement, 3060 personnes ont été prises en charge par les services de la santé», a-t-il confié.

À l’occasion de cette commémoration, 33 tonnes 263 kilogrammes de drogues saisies par les différents services en charge de la répression ont été incinérées. Il s’agit entre autres  du cannabis, de l’alcool frelaté, de l’héroïne, de la chicha et d’autres produits prohibés. «Défis de la lutte contre la drogue dans un contexte de crise sécuritaire et humanitaire », c’est sous ce thème qu’est commémorée cette journée au Burkina Faso. 

Willy SAGBE

Burkina24