Programme de relève générationnelle au Burkina Faso : Le projet PLURIELLES clôture sa première session de formation en droits humains et droits sexuels et reproductifs de la première cohorte

En rappel, le projet PLURIELLES est mis en œuvre par un consortium de trois organisations canadiennes regroupant Santé Monde, Avocats sans frontières Canada (ASFC) et SOCODEVI. 

Financée par le gouvernement du Canada, cette initiative multisectorielle d’envergure contribue à un exercice accru des droits relatifs à la santé, en particulier par les femmes et les adolescentes du Bénin, du Burkina Faso et du Mali.

Après 10 jours de travaux, le projet PLURIELLES a clôturé ce jeudi 27 juillet 2023, l’atelier de formation en droit humains et droits sexuels et reproductifs qu’il avait initié à l’endroit de 31 jeunes juristes femmes et hommes. 

Durant ces 10 jours, 31 jeunes juristes burkinabè dont 20 femmes et 11 hommes ont reçu une formation intense en droits humains et droits sexuels et reproductifs. Cette formation initiée par le projet PLURIELLES avait pour but de former et d’accompagner les jeunes en suscitant chez ces derniers, l’engagement à faire respecter les droits humains mais surtout, les droits en santé sexuelle et reproductive chez les femmes et les adolescentes.

Koursangama Laurent, juriste en formation à l’université Thomas Sankara, au nom des participants a marqué leur joie d’avoir pris part à ce programme de formation. Pour lui, c’est un engagement à préserver et à transmettre les acquis aux générations futures.

« Nous sommes très satisfait par cette formation parce que les différents modules ont été développé par des personnes ressources dans leurs domaines respectifs ce qui fait que la formation était de qualité.  Aussi, je peux dire que nous sommes suffisamment outillés pour aller sur le terrain de la protection et la promotion des droits humains dans notre pays et même au-delà », a-t-il indiqué.

A l’issu de la formation théorique qui a été dispensé aux 31 jeunes juristes, un test a été fait afin de sélectionner les 10 meilleurs qui seront affectés à un stage, où ils auront la possibilité de toucher du doigt les réalités du terrain.

Dr Moctar Diallo, directeur pays de PLURIELLES Burkina a fait savoir que les 21 autres jeunes restants ne seront pas délaissés après cette étape car ils seront pris en compte au fur et à mesure avec le temps.

« Le plus important c’était déjà la formation de base. Avoir ces connaissances-là et en être conscient. Mais, il faut tenir compte aussi de la capacité d’accueil des structures qui sont là et le temps imparti pour cet accompagnement et donner une formation de qualité. Ce qui fait que nous allons avec 10 mais il n’est pas dit que nous n’allons pas continuer de discuter avec nos partenaires, à pouvoir considérer ces 21 jeunes et leurs donner une chance. L’avantage d’une telle formation c’est d’en sortir avec un réseautage », a-t-il affirmé.

Dr Moctar Diallo n’a par ailleurs pas manqué de préciser qu’il a apprécié les échanges et le partage de connaissances qu’il y a eu entre eux durant cette dizaine de jours. Pour lui, cette formation permettra de renforcer effectivement et efficacement la relève générationnelle au Burkina Faso, dans le cadre de la promotion des droits humains et des droits sexuels et reproductifs.

« Ce qui est important à la suite d’une formation c’est la redevabilité. Certains d’entre eux auront la chance de partir en stage et au sortir de ce stage, de produire des rapports qui vont nous édifier davantage sur les différentes problématiques auxquelles nous sommes confrontés dans le pays. Nous ne pouvons que nous en réjouir d’ores et déjà parce que ceci va contribuer à enrichir les résultats du projet PLURIELLES au Burkina Faso », a indiqué Dr Moctar Diallo.

A l’occasion de la clôture de l’atelier de formation, les participants ont saisi l’occasion pour adresser des recommandations au directeur pays de projet PLURIELLES au Burkina Faso. Ce dernier a assuré avoir pris bonne note. Les participants ont chacun reçu  une Attestation de fin de formation, attestant de la validité de la formation acquise.