Burkina : « Un pays ne peut s’enrichir sans développement endogène » (Apollinaire Kyélem de Tambèla)

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Le Premier ministre, Dr Apollinaire Joachimson Kyélem de Tambèla a reçu en audience ce mardi 3 octobre 2023 à Ouagadougou la Représentante-résidente de la Banque mondiale au Burkina Faso, Maïmouna Mbow Fam. En fin de mission, elle a dressé le bilan de sa mission au Burkina Faso avant de faire ses adieux.

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En fonction depuis juin 2020, la Représentante-résidente de la Banque mondiale au Burkina Faso, Maïmouna Mbow Fam est en fin de mission. Mais avant de quitter notre pays, elle a dressé le bilan de son passage au pays, et a profité témoigner sa gratitude au Chef du Gouvernement, en particulier et aux autorités de la Transition, en général, pour l’excellente collaboration.

Pendant ces trois années, Mme Mbow Fam a relevé qu’elle a pu accroitre les mobilisations des ressources supplémentaires pour aider le pays à faire face à la superposition de la crise humanitaire, sanitaire et sécuritaire.

Elle a aussi noté des résultats tangibles qu’elle a pu engranger dans les zones affectées par l’insécurité, notamment Kaya et Fada N’Gourma.

« Quand j’arrivais, on avait un portefeuille total des engagements de 1,5 milliard de dollars US. Au bout de trois (03) ans, nous avons plus que doublé le portefeuille pour le porter à 3,3 milliards de dollars US; aujourd’hui nous avons plus de 27 projets nationaux et régionaux », a-t-elle expliqué.

Elle a en outre ajouté que, dans le cadre de l’enveloppe pour la prévention et la résilience, le Burkina Faso a été le premier pays en Afrique à accéder à ces ressources supplémentaires qui représente 70 % de son enveloppe habituelle.

A l’en croire, cela a permis à notre pays de mettre en œuvre le Projet d’urgence de développement territorial et de résilience (PUDTR) qui s’élève à plus 400 de millions de dollars.

A cette occasion, le Premier ministre, Dr Appolinaire Joachimson Kyélem de Tambèla a rappelé le contexte sécuritaire et les relations internationales difficiles que traverse le Burkina Faso.

« Nous traversons des moments difficiles, de sorte que sur le plan international, il y a des institutions ou des personnes qui dressent des obstacles à l’acquisition des financements », a-t-il affirmé.

Selon lui, la Transition partage la même vision que la Banque mondiale, à savoir la promotion du développement endogène.

« Un pays ne peut s’enrichir sans développement endogène. Car c’est en valorisant les potentialités propres qu’on peut structurer l’économie, assurer une répartition équitable de nos richesses nationales et participer au marché international. Les occidentaux veulent nous empêcher de nous émanciper et de nous développer, en oubliant que, en nous développant, nous allons faire leurs affaires. Si la pauvreté ne se réduit pas dans nos pays, leur propre marché sera réduit. Alors que le but du développement endogène, c’est de faire baisser le niveau de pauvreté, d’accroître la richesse qui va favoriser l’accès de nos populations au marché international avec un meilleur pouvoir d’achat », a-t-il déclaré.

Dr Apollinaire Joachimson Kyélem de Tambèla a par ailleurs exprimé le vœu de voir la haut fonctionnaire de la Banque mondiale plaider partout ailleurs où sa mission l’amènera en faveur du Burkina Faso afin d’annihiler les préjugés injustifiés de certains acteurs internationaux.

Il a enfin traduit ses remerciements à la Banque mondiale à travers sa représentante résidente au Burkina Faso pour les appuis constants dont notre pays a bénéficié.

Source : Primature

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