Burkina Faso : Le système des Nations Unies présente son rapport annuel 2022
Au cours d’un point de presse ce mercredi 25 octobre 2023 à Ouagadougou, des membres du système des Nations-Unies au Burkina Faso avec à leur tête le coordonnateur résidant par intérim dudit système, ont présenté le rapport annuel 2022 de leurs activités mises en œuvre au Pays des Hommes intègres.
Pour la mise en œuvre de ses activités en 2022, le système des Nations Unies au Burkina Faso a mobilisé sur le plan financier, grâce aux bailleurs de fonds et aux ressources internes environ 348 milliards de francs CFA. Les différents changements de régimes que le pays a connus au cours de l’année écoulée ont perturbé la mise en œuvre de certaines activités. On note 61% de taux d’exécution financière.
Selon les responsables du système des Nations-Unies, ces fonds ont permis de toucher de millions de personnes à travers des opérations de consolidation de la paix, de développement et de respect des normes des droits internationaux. Aussi, ont-ils permis de soutenir des engagements structurants notamment du renforcement de l’efficacité des institutions, de l’amélioration de la sécurité nutritionnelle et alimentaire, de l’éradication de la pauvreté multidimensionnelle ainsi que de la promotion des politiques et des actions favorisant l’inclusion et la cohésion sociale.
Sur les activités non-exécutées, le coordonnateur résidant par intérim du système des Nations-Unies au Burkina Faso, Alain Akpadji a indiqué que ces activités ne sont pas systématiquement annulées mais elles sont réorientées au regard de la situation sécuritaire. Et ce, en consultation avec le gouvernement burkinabè.
« Comme vous avez vu avec les chiffres qui sont présentés sur le taux d’absorption, ça reste toujours un défi pour implémenter ces activités. Du coup, il s’agit de les reprogrammer. Nous avons parlé de 61%, les ressources sont encore disponibles, les discussions sont en cours, nous les reprogrammons dès que les conditions sont favorables, on pourra toujours les implémenter », a-t-il soutenu en exprimant sa satisfaction pour des résultats auxquels ils sont parvenus en touchant plus de 55 mille femmes, entre autres.
James Mugaju, représentant adjoint de l’Unicef a, pour sa part noté que tous les résultats engrangés ont été réalisés en collaboration avec toutes les structures de l’État au niveau national, au niveau déconcentré et des organisations de la société civile. « C’est pour dire que tout ce que nous faisons est aligné parfaitement aux priorités nationales, aux politiques nationales, aux stratégies sectorielles au niveau du pays », a-t-il éclairé.
Aussi, a-t-il précisé que toutes les activités menées sont en étroite ligne avec les objectifs de développement durable (ODD). Par exemple en ce qui concerne les ODD1, il a signalé qu’ils ont soutenu la stratégie nationale de protection sociale et le programme des filets sociaux.
« Le programme de protection sociale et le programme des filets sociaux c’est vraiment une contribution où le système des Nations-Unies avec d’autres partenaires ont investi dans ce programme pour contribuer à la réduction de la pauvreté », a-t-il notifié.
Le représentant du PNUD, Éloi Kouadio a rebondi sur le pilier 1 de ce rapport qui est de renforcer l’efficacité des institutions, assurer l’accès équitable à la justice pour tous et l’État de droit.
« Toute notre démarche en termes d’intervention est faite sur l’alignement des priorités nationales », a-t-il dit en signifiant que leur cœur de cible n’était pas de renforcer les institutions mais plutôt renforcer leur efficacité afin que les services rendus par celles-ci soient plus inclusifs possibles.
Quant à Kristen Knutson, cheffe de bureau de OCHA au Burkina Faso, en 2022, ils ont mobilisé 193 milliards de francs CFA pour un besoin de plus de 400 milliards de FCFA. Ces fonds ont permis à venir en aide à environ 2 millions de personnes.
Elle a souligné que la carence des moyens pour l’aide humanitaire ne concerne pas uniquement le Burkina mais c’est à l’échelle mondiale. « On est dans une situation où le besoin humanitaire dépasse largement le financement qui est possible à disponibiliser par les pays donateurs », a-t-elle fait savoir.
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