Burkina Faso : L’impact du néocolonialisme sur les pays africains au cœur d’une conférence internationale

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L’ « impact du néocolonialisme : politique, économique, social et culturel sur les pays Africains : cas du Burkina Faso et des pays de l’Eurasie ». Thème central de la conférence internationale initiée par « African Initiative », association russo-burkinabè, à l’endroit des masses populaires, le samedi 27 janvier 2024 à Ouagadougou, a été développé par quatre panélistes.

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Au nombre des quatre panélistes invités, l’écrivain professionnel, consultant, Adama Amadé Siguiré. Son intervention a été axée sur le premier sous-thème « l’impact du néocolonialisme sur la politique ». « Nous avons essayé de faire comprendre aux participants que le néocolonialisme est un mal, parce qu’il a eu un impact négatif sur la politique burkinabè », a-t-il déclaré.

Une vue de l’assistance

Et d’ajouter qu’avant que le néocolonialisme ne s’implante, nos royaumes étaient gouvernés avec une forme politique qui répondait à notre contexte social et aussi culturel. « Mais le néocolonialisme est venu avec une autre forme de politique appelée surtout démocratie, qui n’a rien à voir avec nos réalités socio-politiques », a déploré l’écrivain.

Adama Amadé Siguiré a donc préconisé la rupture avec l’ordre néocolonial afin de s’inspirer de nos propres réalités. « Je préconise la rupture. On ne peut pas continuer à suivre la même voie néocoloniale. Et c’est partant de cela, que nous encourageons les autorités actuelles de la transition à rompre avec la politique néocoloniale pour nous inspirer de nos réalités, pour construire sur un socle politique endogène qui répond à nos réalités. Donc ce que je propose, c’est la rupture avec l’ordre néocolonial », a-t-il indiqué.

Quid de la coutume et de la religion ?

Léon Da, enseignant à l’INAFAC, panéliste

Léon Da, enseignant à l’Institut national de formation artistique et culturelle (INAFAC), a abordé le quatrième sous-thème de la thématique centrale à savoir la coutume et la religion. Il s’est insurgé contre la tendance selon laquelle les Africains, avant la venue du néocolonialisme, n’avait pas la connaissance de l’existence de Dieu.

« Comme si, nous, les Africains, ne connaissons pas la religion, et que ce sont des gens qui sont venus de quelque part pour nous apprendre à connaitre Dieu. Non, nous avons une connaissance de Dieu bien avant que le néocolonialisme ne s’implante dans nos sociétés.

Avant que les Blancs ne viennent, les Mossi parlaient de leur Dieu « Wendnam » ; les Lobi parlaient du Dieu « Tangba » et sans compter les Birifor, les Dagara et toute la société burkinabè traditionnelle parlait de Dieu dans sa langue, à sa manière. Ils honoraient Dieu à leur manière », a indiqué Léon Da. Par conséquent, il a préconisé un retour à nos valeurs culturelles.

La principale motivation en organisant cette conférence internationale, selon Soumaila Ayo Azenwo, président de l’association « African Initiative », c’est de déconstruire cette fausse mentalité qui a été inculquée aux Africains. « Il faut que la jeune génération soit aguerrie pour mieux combattre le colon », a-t-il estimé.

Au sortir de la conférence, il a fait savoir sa satisfaction, en ce sens que « les jeunes générations ont su qu’on ne va pas faire forcément comme le Blanc ; sur le plan politique, culturel, économique… ». Il a en somme appelé, surtout les Burkinabè, à faire en sorte d’être eux-mêmes.

Les autres panélistes ont été Dr Hyacinthe Ouédraogo, enseignant-chercheur et écrivain ; Dr Boukary Nébié, enseignant-chercheur, spécialiste du discours. Leurs interventions ont respectivement été anglées sur « l’impact du néocolonialisme sur l’économie » et « l’impact du néocolonialisme sur la culture et le social ».

Tambi Serge Pacome ZONGO                    

Burkina 24

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Serge Pacome ZONGO

Tambi Serge Pacome ZONGO, journaliste s'intéressant aux questions politiques et de développement durable.

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2 commentaires

  1. C’est e effet se jeter dans la gueule d’un autre loup en faisant confiance aux Russes.
    Si ce n’était aussi triste, on pourrait en rire. Je n’en ris pas car j’aime les burkinabè et le Burkina.

  2. « le néocolonialisme est venu avec une autre forme de politique appelée surtout démocratie » Il fallait l’oser celle-ci!!! surtout dans une enceinte parée de drapeaux russes!!!
    En attendant voilà un beau moment de racisme … « anti-blanc », on ne peut pas appeler ça autrement puisque c’est écrit!

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