Foncier : Une plateforme numérique lancée pour la collecte de données sur des parcelles
Le ministère de l’Urbanisme, des Affaires foncières et de l’Habitat s’est entretenu, ce mardi 12 mars 2024 à Ouagadougou, avec la presse sur le lancement de la plateforme numérique de collecte de données sur les parcelles et les logements acquis auprès des ex-promoteurs immobiliers privés.
«Aujourd’hui, il y a des millions de Burkinabè qui ont acquis des biens immobiliers avec des promoteurs immobiliers qui beaucoup dans le prétraitement ne disposaient pas des autorisations requises par le gouvernement.
Ces acquéreurs sont dans l’insécurité totale », a lancé Maxime Tiendrébéogo, Secrétaire général du ministère de l’Urbanisme, des Affaires foncières et de l’Habitat pour justifier le lancement de la plateforme numérique de collecte de données sur les parcelles et les logements acquis auprès des ex-promoteurs immobiliers privés.
«Ces acquéreurs», a-t-il poursuivi «ne peuvent pas utiliser leurs biens immobiliers comme garantie pour avoir un prêt en banque. Vous comprenez par là que c’est un souci majeur pour le gouvernement de résoudre ce problème». Cependant a-t-il prévenu, «résoudre ce problème ne veut pas dire régulariser toute cette situation. Je le répète, parce qu’il y a des cas où des aménagements ont été faits hors outil de planification.
C’est-à-dire, qui ne respectent pas les documents de planification. À titre d’exemple, des aménagements ont été faits dans des zones sylvo-agro-pastorales». Pourtant a-t-il renchéri, «c’est autour des grandes villes qu’on peut cultiver pour nourrir la ville. Et l’offensive agricole a besoin de foncier pour pouvoir travailler au regard de l’insécurité que nous vivons».
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À l’en croire, ces données qui seront recueillies via la plate-forme, à terme, «vont permettre d’apprécier tous les aménagements sous l’angle des outils de planification, apprécier tous les aménagements sous l’angle des autorisations préalablement requises pour que le gouvernement puisse décider de la suite à donner à ces dossiers».
In fine, Maxime Tiendrébéogo a assuré que l’objectif de cette démarche de son ministère c’est de «résoudre ce passif une bonne fois pour que chacun puisse connaître son sort par rapport aux parcelles». En outre, le SG a précisé que l’objectif ici ce n’est pas pour «mater» les promoteurs indélicats. «Ici, il s’agit d’avoir un point exact de tout ce qui a été fait comme aménagement», a-t-il rassuré.
«Vous savez, le Burkina a 274 000 km², nous devons penser à un développement cohérent de nos villes pour assurer l’avenir des générations futures. Aujourd’hui, l’étalement urbain est le phénomène le plus complexe et le plus difficile pour un État.
L’exemple le plus typique, à peine la centrale de Zagtouli terminée, ça n’a pas pu augmenter la capacité de fournir de la SONABEL en électricité. Il faut encore brancher de nouveaux quartiers», a-t-il expliqué, insinuant que c’est ce qui a amené l’autorité à comprendre la nécessité de relire loi sur la promotion immobilière.
«Il y a carrément une nouvelle vision, on ne vendra plus des parcelles nues. C’est interdit ! Il faut construire et vendre. Et la construction est orientée sur la densification pour que, 1 km de bitume, pour que, 1 km de réseau d’égout, pour que, 1 km de caniveau, 1 km d’éclairage public puissent profiter au maximum de burkinabè», a révélé Maxime Tiendrébéogo.
A entendre le SG, les informations ont déjà été collectées auprès de l’administration, des promoteurs immobiliers, sur le terrain et maintenant c’est au tour des acquéreurs via cette plate-forme qui a été lancée aujourd’hui même. Cela pour faire le recoupement pour avoir des données plus fiables pour la planification.
«Déjà un millier de personnes sont inscrites sur la plateforme et 2000 personnes peuvent être connectées au même moment», a indiqué le SG pour rassurer sur sa fiabilité de la plateforme. Il a pour terminer «invité les acquéreurs à renseigner la plateforme (sur le www.passif-immobilier.bf) pour ne pas être exclus des traitements futurs sur le foncier». Les informations dès acquéreurs sont attendues de ce jour 13 mars 2024 à vendredi 22 mars 2024, à 24 heures 00 minute.
Hamadou OUEDRAOGO
Burkina 24
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