Le projet «Nos voix pour la paix» présente son bilan autour d’une rupture commune de jeûne à Ouagadougou

Le projet «Nos voix pour la paix» a sillonné plusieurs villes du pays du mois d’octobre à décembre 2023. Le jeudi 21 mars 2024, au cours d’une rupture commune de jeûne, la cour du Naaba, initiatrice de ce projet, a présenté un film documentaire sur le parcours de la caravane. Une façon de remercier les partenaires autour d’une communion durant ce mois de Ramadan.

« C’est nous, on a voulu immortaliser cet événement de rassemblement des jeunes burkinabè. Nous ne connaissons pas Dioula, nous ne connaissons pas de Mossi, nous ne connaissons pas de peul, nous connaissons surtout le Burkina Faso », a introduit Alif Naaba, porteur du projet « Nos voix pour la paix ».

A l’heure du bilan, sur une distance de plus de 26 000 km parcourus, ce sont environ 120 000 personnes qui ont été touchées directement et plus de 3 millions de personnes indirectement par cette tournée musicale et artistique de la caravane.

Des chiffres que le promoteur a, au cours de la communion salués. « On a profité de ce mois de ramadan pour faire le bilan de nos voix pour la paix. Le bilan est tout à fait positif, c’est un bilan extrêmement positif. Parce que la musique a démontré une fois de plus qu’elle peut être disponible, qu’elle peut être aussi un instrument pour rassembler les fils et filles du pays pour faire passer un message », s’est réjoui Alif Naaba.

Lire aussi 👉🏿Projet « Nos voix pour la paix » : « L’objectif, c’était de donner une cartographie bien fréquentable de notre pays » (Alif Naaba)

Pour lui, le message est passé et cela sera perçu au fur et à mesure. « De manière historique, les artistes se sont mis ensemble pour parler de paix. Le message, il va continuer de passer. Vous savez que les résultats d’un changement, ce n’est pas dans l’immédiat. Il faut absolument que même quand c’est dur qu’on continue d’ouvrir des fenêtres d’espoir. Quand nous sommes allés à la rencontre des populations nous avons voulu ouvrir ces fenêtres d’espoir », a-t-il insisté.

C’est d’ailleurs une raison qui a valu l’accompagnement de l’Union Européenne (UE), selon son ambassadeur adjoint au Burkina Faso, Karsten Mecklenburg. « On est très content d’avoir accompagné ce projet. Déjà félicitations à Alif Naaba.

Nous avons accompagné ce projet pas seulement financièrement mais nous sommes aussi allés sur le terrain. Il y a beaucoup de souffrances au Burkina Faso et il est important de rappeler l’importance du vivre ensemble », s’est-il exprimé.

Pour l’ex ministre en charge de la culture, Abdoul Karim Sango, sur les 10 dernières années, « Nos voix pour la paix » est l’un des meilleurs projets qui a été accompagné par l’UE. C’est donc une initiative qu’il faut impérativement dupliquer, toujours selon ses dires. Et le partenaire, l’UE, s’est également aligné sur cette idée.

Abdoul Gani BARRY 

Burkina 24