«La tradition et la coutume sont d’une grande importance dans la réalisation d’un peuple» (Jean Emmanuel Ouédraogo)
En prélude à la journée des coutumes et traditions, le ministère en charge de la culture organise, du 13 au 14 mai 2024, un colloque réunissant des enseignants-chercheurs, des chercheurs et des détenteurs de savoirs ancestraux.
Ce colloque est placé sous le thème «spiritualité, traditions et pratiques coutumières au Burkina Faso». Selon le ministre d’État, ministre en charge de la culture, Jean-Emmanuel Ouédraogo, en choisissant de placer les traditions et les coutumes au cœur de ce colloque, ils veulent ainsi se souvenir, convoquer le passé dans ce qu’il a d’intrinsèque, l’enrichir en vue de le transmettre aux générations futures.
«Il est question d’échanger et de réfléchir autour de la problématique précédemment définie, toute chose qui facilitera la rédemption de nos pratiques culturelles et leur brillance au firmament de nos sociétés», a-t-il précisé.
Rebondissant sur la journée des coutumes et traditions, le ministre en charge de la culture a fait comprendre que le 15 mai se veut un grand moment qui consacre le rapprochement d’un peuple avec ses valeurs authentiques, la communion entre un peuple et son passé.
Il a souligné que la journée des coutumes et traditions est un moment d’interaction avec les ancêtres tant par le biais des religions et des croyances traditionnelles que par le biais d’autres diverses pratiques culturelles.
«Ne dit-on pas que la réflexion précède l’action ? C’est en cela que l’événement qui nous réunit aujourd’hui est d’une importance déterminante pour la sauvegarde et la promotion des pratiques et manifestations culturelles. Les conclusions de ce colloque contribueront, à n’en pas douter, au développement social de notre pays», a-t-il soutenu.
Aussi, le ministre Ouédraogo a-t-il ajouté que l’institution de cette journée est un tremplin offert à tous pour renouer avec son histoire, sa culture riche et diversifiée, ainsi qu’avec ses valeurs cardinales de paix et du vivre-ensemble harmonieux.
«Les influences relatives aux invasions et à la colonisation subies par notre pays n’ont pas été de nature à favoriser l’essor d’une religion traditionnelle endogène, ce qui aurait marqué la continuité des lignées dans le culte des ancêtres, et maintenu l’éthique communautaire, garant de la tradition», a-t-il déclaré.
Jean-Emmanuel Ouédraogo a avancé que l’intrusion de nouvelles religions au Burkina Faso a eu pour corollaire la persécution systématique des croyances ancestrales et l’ancrage des religions et croyances importées.
«Les invasions et les colonisations multiformes ont donc mis à mal nos traditions et nos coutumes. L’impact de cette situation est, tel que, des décennies après, nombreuses de nos pratiques et manifestations culturelles sont en voie de disparition, quand elles n’ont pas disparu simplement. Et pourtant, la tradition et la coutume sont d’une grande importance dans la réalisation d’un peuple», a-t-il chuté.
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