Invité pour mieux comprendre la note du Burkina Faso en termes de liberté de presse, le CNP-NZ juge inopportune l’invitation du CSC

Initialement prévue se tenir ce jeudi 16 mai 2024, à Ouagadougou, la rencontre d’échanges avec le Centre national de presse Norbert Zongo (CNP-NZ) sur l’étude annuelle sur la liberté de la presse au Burkina Faso, voulue par le Conseil supérieur de la communication (CSC), n’a pu se tenir. 

Invité par le Conseil supérieur de la communication (CSC) dans ses locaux sis à Ouagadougou, afin d’échanger sur la récente étude annuelle sur la liberté de la presse au Burkina Faso rendue publique, le Centre national de presse Norbert Zongo (CNP-NZ) a finalement « décliné l’invitation », selon les termes utilisés par Idrissa Ouédraogo, président du CSC.

« C’était de notre devoir, constitutionnellement acquis, de regarder ce qui se doit et ce qui ne se doit pas sur la matière. Malheureusement je voudrais m’excuser auprès de tous ceux qui ont été invités. Nous venons de recevoir le courrier du Centre national de presse Norbert Zongo (CNP-NZ), qui essentiellement décline l’invitation ; ‘’qu’il ne juge pas opportune une telle rencontre’’ », a-t-il déclaré avant d’informer de la conduite à tenir du CSC après une telle déconvenue. « Nous allons tirer les conséquences qui peuvent s’en suivre », a-t-il indiqué.

Daniel Bonzi, le directeur de la règlementation du CSC, a profité de l’occasion pour rappeler quelques attributions de l’institution. « Le CSC veille à la promotion de la liberté d’expression et de droit à l’information au Burkina. C’est une disposition forte, intéressante (de la loi organique 041-2023-AN du 21 novembre 2023 portant attributions, composition, organisation et fonctionnement du CSC) qui nous amène à nous intéresser à tout ce qui porte sur la question de la liberté d’expression et de la liberté de la presse au Burkina Faso », a-t-il fait savoir.

Il a aussi avancé que le CSC a la prérogative de surveiller tout ce qui porte sur les études et encadre tout ce qui est mesure d’audience, les études réalisées dans le secteur de la communication. « Ce qui fait que s’il y a une étude qui est réalisée dans le secteur, nous sommes fondés à nous intéresser au contenu de cette étude ; et je pense que c’est dans cette démarche que nous avons décidé d’échanger avec le CNP-NZ », a-t-il fait comprendre.

En plus du CNP-NZ, le CSC a invité à ladite rencontre le Centre d’analyse des politiques économiques et sociales (CAPES), l’Institut national de la statistique et de la démographie (INSD) et d’autres structures techniques de l’Etat.

Pour rappel, le rendu public de la récente étude sur la liberté de la presse, objet de la présente rencontre, est intervenu à l’occasion de la commémoration de la journée mondiale de la liberté de la presse, le vendredi 3 mai 2024, à Ouagadougou. Le Burkina Faso s’est vu attribuer la moyenne de 1,96/4.

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Tambi Serge Pacôme ZONGO

Burkina 24