Résilience, souveraineté, développement : L’autonomie stratégique du Burkina Faso en évaluation
Le Centre national d’études stratégiques a organisé, ce jeudi 20 juin 2024, un atelier de restitution d’une étude menée sur l’autonomie stratégique du Burkina Faso. Au cours de ces travaux, les participants ont été appelés à apprécier les résultats de l’étude et d’en faire des propositions d’amélioration.
Cette étude sur l’autonomie stratégique du Burkina Faso a couvert plusieurs secteurs ministériels en passant par la défense, la sécurité, l’économie, l’agriculture, l’élevage et la santé, etc.
Le général de brigade, Barthélémy Simporé, par ailleurs, directeur général du Centre national d’études stratégiques a défini l’autonomie stratégique comme étant la capacité d’un État à disposer des ressources stratégiques lui permettant d’exercer ses fonctions régaliennes et de soutenir ses ambitions de souveraineté.
«La capacité de résilience de la nation et en particulier, sa capacité à s’adapter aux contraintes stratégiques liées à la volatilité, à l’incertitude du contexte national, régional et international en constante évolution sont fortement tributaires des libertés d’action de l’État», a-t-il poursuivi.
Selon le général Simporé, aujourd’hui, il est presque un truisme d’affirmer que le monde vit une époque particulièrement troublée. «Le monde est en transition vers une nouvelle ère géopolitique. Le système international en pleine recomposition stratégique semble réserver encore des surprises et des ruptures stratégiques qui interpellent la capacité des États à anticiper pour faire face de manière efficace à ces défis», a-t-il déclaré pour ainsi justifié les raisons qui ont motivé la tenue de cette étude.
Cette étude selon lui, s’inscrit dans la stratégie de prolongement des développements de différentes dimensions de la politique de la sécurité nationale (PSN) et de la stratégie de la sécurité nationale (SSN).
«Etant que référentiels stratégiques majeurs de la gouvernance sécuritaire, la PSN et la SSN prescrivent la mise en œuvre d’importants chantiers devant progressivement concourir à la construction des fondements d’une sécurité nationale robuste satisfaisante», a-t-il souligné.
À l’entendre, l’autonomie stratégique doit s’exercer en particulier dans les fonctions vitales de la nation. «Et en l’occurrence dans les domaines stratégiques de la défense, de la sécurité, de la diplomatie, de la communication, du transport, de la sécurité énergétique, alimentaire et sanitaire », a-t-il énuméré.
Dans le document, des recommandations ont été faites à chaque secteur stratégique qui a fait l’objet de l’étude. Le consultant principal qui a conduit cette étude, Pr Mathias Kienou a indiqué de manière globale pour construire une autonomie stratégique au Burkina, il faudra entre autres développer un secteur de la défense compétitive ainsi que le domaine sanitaire.
«Nous devons développer une industrie compétitive dans le domaine de la défense, de la santé et d’autres domaines et renforcer justement la fonction recherche et développement pour soutenir nos ambitions de souveraineté », a-t-il dit en ajoutant que le pays relativement dépendant de l’extérieur dans plusieurs domaines.
Willy SAGBE
Burkina 24
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