États de l’AES : Une coalition des trois pays demande la création accélérée de la Fédération
Une coalition des structures «panafricaines» du Mali, du Burkina Faso et du Niger ont demandé, le jeudi 4 juillet 2024 à Ouagadougou aux autorités des trois pays à prioriser la décision de faire de ces États une Fédération. Elle a pris pour raison les différents échecs de création de Fédération dans le passé qui selon eux ont été le fruit de l’impérialisme.
«L’histoire a démontré que les frontières coloniales ont maintenu les anciennes colonies sous la tutelle des organisations dites sous-régionales et internationales qui n’obéissent qu’aux diktats des puissances coloniales.
Par contre, la suppression des frontières coloniales a fait naître des nations fédérales indépendantes, fortes et compétitives dans le concert des nations». C’est par ce texte que la coalition des structures panafricaines du Mali, du Burkina Faso et du Niger ont appelé les autorités à prioriser la création de la fédération des Etats de l’AES.
Selon Fabrice Wilfried Wendlassida Simporé, secrétaire général du Centre Thomas Sankara, l’idée d’accélérer ce processus va faire avancer ce processus entre ces trois pays, par consequence les rendent plus forts. Sur la même lancée, il a déploré les démarches manquées dans l’histoire tout en souhaitant cette fois que cette « grande décision soit effective».
«L’unification des États africains est un précurseur nécessaire à l’industrialisation complète de l’Afrique, qui requiert une planification économique à l’échelle du continent. Les textes essentiels du panafricanisme le décrivent clairement. Ces peuples de l’AES partagent de nos jours une aspiration commune à la libération totale de l’Afrique et à sa souveraineté. Nous avons tourné dans ces trois pays pour réaliser des entretiens et on l’a vu», a-t-il dit.
C’est pourquoi, il a insisté sur la suppression des frontières, la détermination d’un président commun dans ces États, la création d’une monnaie communes et la création d’une loi fondamentale pour consacrer la fédération de l’AES.
« La suppression des frontières coloniales a fait naître des nations fédérales indépendantes, fortes et compétitives dans le concert des nations. On ne trouve pas que la décision traine. Mais en tant qu’acteur de la société civile nous avons ce devoir de montrer notre soutien à cette décision pour montrer à l’impérialisme que nous le voulons et nous allons pousser nos autorités à prendre la décision. En tant que chefs d’États, eux aussi ont des pressions et nous devons leurs montrer que malgré cette pression nous les soutenons», a fait savoir Relwendé Koumtobré, membre de la coalition.
Cette déclaration a été signée par une vingtaine d’organisations « panafricaines» du Burkina Faso. Elle a également été signée par des organisations des autres États de l’AES. La coalition entend atteindre plus de 300 signataires pour enfin faire part de leur décision.
D’ailleurs, les présidents burkinabè et malien, le capitaine Ibrahim Traoré et le colonel Assimi Goïta, se rendront ce vendredi 5 juillet 2024 à Niamey pour participer à un sommet historique. Avec leur homologue nigérien, le Général de Brigade Abdourahamane Tiani, les trois chefs d’État tiendront le premier sommet de l’Alliance des États du Sahel (AES) demain samedi 6 juillet.
La Présidence du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP) a annoncé cet événement important dans un communiqué, soulignant l’importance de cette rencontre historique…
Abdoul Gani BARRY
Burkina 24
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