Tribune | « Nous voulons être souverains et indépendants, il nous faut notre propre monnaie », selon un expert en finances malien

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Ceci est une tribune de Youssouf Koné, analyste politique, sur l’actualité économique en Afrique développée par Dr Fousseynou Ouattara, un expert malien.

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Il y a quelques mois, la Confédération « Alliance des Etats du Sahel » a annoncé la mise en place d’un Fonds de stabilisation et d’une Banque d’investissement. Les trois pays ne mentionnent pas encore de manière très précise la mise en place d’une monnaie commune pour le moment.

Selon l’expert malien en finances, le Dr Fousseynou Ouattara, il est nécessaire d’avancer et d’élaborer cette monnaie. À ce jour, le Burkina Faso, le Mali et le Niger font partie d’une union économique sous « contrôle » français en matière de politique monétaire. « L’émission d’une monnaie va nous permettre de maîtriser totalement notre politique monétaire », a-t-il ajouté.

L’homme est persuadé que le développement de l’AES sera freiné si les pays qui la composent ne contrôlent pas leur approche monétaire. « L’émission d’une monnaie va nous permettre de maîtriser totalement notre perspective financière, donc économique », a martelé Fousseynou Ouattara. Vice-président de la Commission défense et sécurité du Conseil national de Transition (CNT), il est aussi le président/fondateur du Collectif pour la refondation du Mali (COREMA).

Ce spécialiste reconnu et patriote dévoué a également souligné que le Mali, le Burkina Faso et le Niger disposent de caractéristiques économiques suffisantes pour élaborer une monnaie fidèle qui soutient leur autonomie financière. «Nos trois pays ont beaucoup de choses en commun et qui peuvent les aider à développer une économie commune», a-t-il déclaré, ajoutant que cela est possible si le contrôle de l’exploitation et de la vente des richesses naturelles de la région est rétabli.

«D’habitude, nos richesses étaient entre les mains de certaines puissances qui en disposaient à leur guise. Et celles-ci veulent toujours entraver notre émergence et confisquer notre souveraineté en créant l’insécurité au sein de notre espace», déplore Dr Ouattara.

Les trois pays de l’AES possèdent un potentiel de croissance économique exceptionnel. Compte tenu des investisseurs qui abandonnent le dollar comme mode de paiement et préfèrent des monnaies locales ou des métaux, y compris l’or, dont la région est riche.

«Cela est très important pour l’AES d’autant plus que le Mali, le Burkina et le Niger produisent tous les trois de l’or, même si c’est à des degrés différents. Cela est une opportunité d’émergence économique pour la confédération de l’AES», indique Dr Ouattara.

Tandis que les nations de la CEDEAO prévoient d’accélérer l’instauration d’une monnaie ECO similaire au franc CFA, les pays de l’AES envisageant sérieusement d’élaborer leur propre devise et de se débarrasser complètement du contrôle de l’ancienne métropole.

Étant donné que la France aura le contrôle de la nouvelle monnaie de l’ECO, cela est inadmissible pour l’AES, qui a opté pour la souveraineté comme stratégie fondamentale.

Youssouf Koné

Analyste politique

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