Semaine du numérique : L’état des lieux du mobile money au Burkina Faso fait objet d’un panel
Dans le cadre de la semaine du numérique prévue pour se tenir du 12 au 15 novembre 2024, un panel sur l’état des lieux du mobile money au Burkina Faso s’est tenu le mardi 12 novembre à Ouagadougou. Cinq communications avec pour modérateur Mamadou Diallo, contrôleur des opérations à la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), ont tenu en haleine le public.
Le paiement électronique a révolutionné le secteur des finances au Burkina Faso, au Mali ainsi qu’au Niger. C’est ce qui ressort de ce panel. Il a offert des facilités, mais qui peuvent être améliorées. Mamadou Diallo, contrôleur des opérations à la BCEAO a modéré le panel sur l’état des lieux de Mobile money au Burkina Faso. À l’issue, il nous a fait le point des cinq communications qui ont été livrées.
Sur la genèse du Mobile money au Burkina Faso, l’histoire retiendra que Inova et Airtel money ont été les pionniers ensuite les autres se sont greffés. Depuis, le secteur a évolué créant beaucoup de facilités de paiement, donnant aux populations les plus vulnérables et les plus reculées du pays aux services financiers. « Aujourd’hui, même les marchands de tomates utilisent les mobile money pour assurer leur commerce”, a fait noter Mamadou Diallo.
L’expérience du Niger et du Mali sur le Mobile money ont également été livrées au cours de ce panel par deux communications. Il est à retenir que le Mobile money connaît un certain engouement aussi dans ces pays. Mais selon le modérateur, il y a globalement des efforts à faire dans les trois pays de l’Alliance des États du Sahel (AES) tant au niveau des acteurs que des populations.
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« Il faut que le taux de couverture des téléphonies puisse atteindre les 100% pour permettre à ce que l’ensemble de la population puisse utiliser cette monnaie électronique », a recommandé Mamadou Diallo. Aux populations, il a été préconisé au cours du panel, l’utilisation à bon escient des mobiles money. Il est ressorti qu’il faut une certaine éducation financière des populations pour leur permettre d’utiliser de façon convenable tout ce qui est monnaie électronique.
Déjà, Mamadou Diallo a rassuré à ce propos qu’au Niger et au Burkina, il y a un projet régional en matière d’éducation financière qui existe. Cela va permettre in fine à nos populations d’être mieux aguerries pour l’utilisation des Mobile money minimisant ainsi les risques de pertes et d’arnaques.
D’ailleurs l’Agence nationale de sécurité des systèmes informatiques, représentée par M. Yougbaré, a aussi donné une communication sur les risques rattachés aux transactions numériques. Il a pu citer cinq menaces sur les transactions en ligne à savoir, les escroqueries en ligne, l’extorsion numérique, les escroqueries aux faux ordres de virement, les rançongiciels et les botnets.
À l’en croire, les vecteurs de ces menaces sont l’hameçonnage par courriel et via les médias sociaux, les arnaques de type » dépeçage de cochon « avec l’avènement de l’IA. Les smartphones sont de plus en plus ciblés avec le recours à des chevaux de Troie bancaires, des techniques et des tactiques d’ingénierie sociale élaborées. Ainsi il est ressorti qu’avec beaucoup d’artifices les cybercriminels arrivent à accéder aux ressources des usagers du secteur de la monnaie électronique.
Mais face à ces cybercriminels, il a été recommandé de prendre des précautions avec ses données à caractère personnel, mais aussi la prudence lors des opérations. Qu’à cela ne tienne, des remparts, comme la Brigade de lutte contre la cybercriminalité (BLCC), ont été présentés comme des structures de lutte contre les cybers criminels.
En outre, Orange Burkina Faso s’est présenté comme leader du marché de Mobile money au Burkina Faso avec 12 millions de clients actifs et près de 100.000 points de vente dans tout le Burkina. L’entreprise a partagé son expérience avec les panélistes.
Les panels se poursuivent dans le cadre de la semaine numérique. Un autre panel sur les paiements électroniques et le financement du terrorisme est prévu.
Hamadou OUEDRAOGO
Burkina 24
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