Agroécologie : « Se débarrasser des engrais chimiques ? Très compliqué » (Ministre Amadou Dicko)

Ce mardi 11 mars 2025, l’Assemblée Législative de Transition du Burkina Faso a consacré une séance plénière à l’examen de la Stratégie nationale de développement de l’agroécologie (SND-AE), un enjeu crucial pour l’avenir du pays. Le ministre délégué chargé des Ressources animales, Amadou Dicko, a répondu aux préoccupations des députés, notamment celles soulevées par Diédon Alain Hien, sur le bilan de la mise en œuvre de cette stratégie et les perspectives pour assurer une production alimentaire durable.
Le député Diédon Alain HIEN a interpellé le gouvernement sur le bilan de la Stratégie nationale de développement de l’agroécologie (SND-AE), adoptée en 2023, et sur les mesures envisagées pour garantir la sécurité alimentaire et nutritionnelle de la population, tout en préservant l’environnement pour les générations futures.
Le ministre délégué chargé des Ressources animales, Amadou Dicko a souligné l’importance de l’agroécologie, une approche agricole qui vise à concilier la production alimentaire et le respect des écosystèmes. « L’agroécologie, c’est une approche agricole qui vise à concilier la production alimentaire et le respect des écosystèmes en s’appuyant sur les principes écologiques et les savoirs locaux », a-t-il déclaré.

Le ministre délégué a également reconnu les défis posés par le modèle agricole actuel, qui doit répondre à la nécessité de produire suffisamment pour nourrir la population tout en préservant les ressources naturelles. La SND-AE, adoptée en février 2023, a déjà permis de réaliser des avancées significatives.
Le ministre a évoqué la diffusion de la stratégie, la mise en place de comités de pilotage, la subvention d’intrants organiques, le développement de projets innovants et la formation de nombreux acteurs. « Nous avons mis en place les programmes. Nous sommes en train de passer à l’échelle et également nous continuons à faire le renforcement des capacités de l’ensemble des acteurs sur l’agroécologie », a-t-il précisé.
Cependant, il a également souligné les défis persistants, notamment la nécessité de trouver un équilibre entre l’utilisation d’engrais chimiques et le développement de l’agroécologie. « Est-ce qu’on peut un jour se débarrasser des engrais chimiques ? Non, je pense que ça serait très compliqué », a-t-il reconnu, tout en insistant sur l’importance de garantir la qualité des engrais utilisés.
Le gouvernement burkinabè s’est fixé des objectifs ambitieux pour l’avenir, avec l’ambition d’atteindre 30% des terres en agroécologie d’ici 2040. Pour y parvenir, l’Etat compte renforcer les cadres juridiques et institutionnels, améliorer le contrôle des intrants, augmenter la dotation de fertilisants organiques, aménager des périmètres irrigués et soutenir la production de bio-intrants. Le ministre a donc rassuré que la perspective est heureuse.
Les députés ont en majorité insisté sur la nécessité de garantir la production agricole tout en préservant la santé des populations. Le ministre Dicko a également reconnu le dilemme auquel est confronté le Burkina Faso : produire suffisamment de nourriture pour une population croissante tout en préservant la santé des citoyens et l’environnement.
Amadou Dicko a conclu son intervention en lançant un appel à la mobilisation de tous les acteurs pour soutenir le développement de l’agroécologie au Burkina Faso. « Nous sommes conscients que les défis sont énormes pour l’entrave de l’agroécologie dans notre pays », a-t-il reconnu.
Akim KY
Burkina 24
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