Afrique du Sud : Nouvelle découverte de migrants éthiopiens à Johannesburg

En Afrique du Sud, les autorités ont encore une fois découvert des migrants éthiopiens dont plusieurs mineurs retenus contre leur gré en banlieue de Johannesburg. Au nombre de 44, ils étaient enfermés dans des conditions très difficiles. Ces affaires mettent en lumière une route de migration peu étudiée qui relie l’Afrique du Sud à la corne de l’Afrique.
En janvier 2025, une vingtaine de ressortissants éthiopiens avaient été secourus par la police sud-africaine alors qu’ils étaient détenus dans une maison près de Johannesburg. En 2024, ce sont 90 autres personnes qui avaient été sauvées d’une séquestration dans des conditions similaires.
Attirés par la promesse d’une vie meilleure en Afrique du Sud, ces migrants se retrouvent, une fois sur place, pris au piège selon l’universitaire Faisal Garba, professeur de l’université du Cap. « Ils paient ces passeurs et ensuite, une fois qu’ils arrivent en Afrique du Sud, ils doivent payer le reste. Ils ne seront pas libres tant qu’ils n’auront pas donné l’argent. On passe donc d’un accord volontaire à cette forme de coercition que l’on observe, avec des gens détenus contre leur gré », observe Faisal Garba.
Depuis 2020, les corps de dizaines de migrants éthiopiens ont été retrouvés au Mozambique, en Zambie ou encore au Malawi. Contrairement aux routes migratoires qui connectent la corne de l’Afrique à l’Europe ou aux états du Golfe, ce trajet, dit « du sud », est moins documenté. Emma van der Walt et son organisation « Brave to love » tentent, depuis plusieurs années, de mieux connaître ces réseaux.
« La plupart nous disent qu’ils ont été recrutés en Éthiopie par des passeurs qui sont basés au Kenya. Ensuite, sur la route, ils sont parfois enfermés dans des voitures. Ils sont affamés et battus. Cela peut être très violent », déplore Emma van der Walt qui révèle que nombreux d’entre eux meurent avant d’arriver à destination.
En 2023, l’Organisation internationale pour les migrations recensait près de 80 000 mouvements au niveau de cette route migratoire « du sud ».
Source : RFI
Kouamé L.-Ph. Arnaud KOUAKOU
Burkina 24
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