Special olympics Burkina : Des enseignants formés pour mieux accompagner les enfants vivant avec un handicap

Special olympics Burkina a organisé du 7 au 8 mai 2025, un atelier de formation au sport unifié (football et florball) à l’endroit d’enseignants et d’étudiants. L’objectif est de former des formateurs des personnes déficientes intellectuelles et celles dites valides à la pratique du sport dans un objectif d’inclusion.
Depuis deux jours, sur le terrain de l’Institut national des sports et du développement humain (ISSDH), au coup de sifflet, des enseignants encadrés par des spécialistes s’essaient au football unifié, le florball unifié et le fitness. Venus de plusieurs régions du Burkina Faso, ils sont formés pour mieux intégrer les enfants vivant avec une déficience intellectuelle à travers le sport unifié.
Ils sont 26 stagiaires, venus de Kaya, Bobo-Dioulasso, Ouagadougou et d’autres localités, à avoir pris part à cette session. L’objectif est d’acquérir les compétences nécessaires pour encadrer des équipes composées d’enfants avec et sans handicap, dans un esprit d’inclusion et de respect mutuel.

« Nous leur montrons comment diriger une équipe unifiée, c’est-à-dire une équipe composée à la fois d’enfants déficients et non déficients. Ils apprennent le floorball unifié, le football unifié et le fitness, afin de pouvoir transmettre ces disciplines sur le terrain », explique Frédéric Yaméogo, membre de la commission technique de Special Olympics Burkina, parmi les formateurs.
Un sport pour tous, sans exclusion
Le sport unifié, permet de créer des équipes mixtes pour favoriser l’inclusion. Selon Frédéric Yaméogo, cette approche change le regard porté sur les enfants vivant avec un handicap.
« Ces disciplines permettent aux enfants déficients de mieux s’épanouir, d’avoir des aptitudes plus élevées, et surtout de faciliter leur inclusion sociale. Ils ont des capacités que beaucoup ignorent. À travers le sport, ils développent aussi leur autonomie », suppose-t-il.

Habibata Koanda, institutrice en EPS (éducation physique et sportive), fait partie des stagiaires. Avant, elle se sentait démunie face à certains enfants dans ses cours de sport avec ses élèves. « On avait du mal à les impliquer dans le sport. On pensait qu’ils n’en étaient pas capables, surtout ceux qui ont des troubles visuels ou auditifs. Mais aujourd’hui, je me sens outillée pour les accompagner, pour leur donner toute leur place dans les activités physiques », affirme-t-elle, désormais confiante.
Mettre en place une équipe
Cette formation s’inscrit dans un vaste projet piloté par Special Olympics Burkina, avec l’appui de l’Unicef. Quinze écoles inclusives et cinq sites accueillant des personnes déplacées internes sont concernés. Le programme s’étale sur six mois et comprend des phases d’entraînement, mais aussi des compétitions.

« Chaque enseignant formé devra entraîner les enfants pendant un mois. Ensuite, des compétitions régionales seront organisées, une à Kaya, deux à Ouagadougou, et une à Bobo. La dernière étape sera une grande finale nationale à Ouaga, où toutes les écoles et sites se retrouveront », détaille Bertrand Tuyna, directeur sportif de Special Olympics Burkina.
Mais au-delà de la performance, c’est l’inclusion qui est au cœur du projet. Pour Annick Pickbougoum, directrice exécutive de l’organisation, aucune catégorie d’enfants ne doit être oubliée. « Le fitness, par exemple, est accessible à tous les enfants vivant avec un handicap, même ceux qui ne peuvent pas suivre un entraînement intensif. C’est une façon de dire que chaque enfant a sa place, peu importe son niveau ou son handicap », indique Annick Pickbougoum. Ce projet va durer six mois et permettra également de mettre une équipe unifiée compétitive en place.
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