Fraude aux hydrocarbures : Près de 34 millions de litres détournés par des entreprises

Entre 2020 et 2024, près de 34 millions de litres d’hydrocarbures subventionnés ont été frauduleusement détournés vers des entreprises du BTP, des mines et des carrières, selon la Coordination nationale de lutte contre la fraude (CNLF). Un manque à gagner pour l’État qui perd d’importantes devises. Dr Yves Kafando, coordinateur de la CNLF, a exposé cette fraude ce mardi 3 juin 2025 à Ouagadougou.
33.974.204 litres, d’hydrocarbures tout type confondu, ont été frauduleusement servi à des entreprises de 2020 à 2024. Des dires du coordinateur de la coordination nationale de lutte contre la fraude, Dr Yves Kafando, ces entreprises évoluant dans l’industriel, le BTP, mines, carrières « n’ont pas droit à ces hydrocarbures ».
Il s’agit, en effet, « des marketeurs de certaines sociétés de distribution de carburant qui ont établi un système de détournement de la destination première des hydrocarbures qu’ils achètent auprès de la nationale des hydrocarbures à coût subventionné par l’Etat pour les revendre auprès des industriels, des opérateurs de carrières, des entreprises exerçants dans les BTP et des sociétés minières », a indiqué Dr Yves Kafando.
De ses dires, les manœuvres de ces marketeurs constituent un montage systémique faisant perdre à l’Etat non seulement des devises, mais aussi ses efforts dans sa politique de redistribution des fruits de la croissance à travers la subvention du carburant pour les populations.
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Pour lui, le carburant subventionné par l’Etat est destiné uniquement à la consommation des ménages et des populations dans les stations d’essence, pas aux entreprises de BTP, mines. Cette fraude se chiffre à hauteur de 7.710.894.851 FCFA selon le coordinateur national de la CNLF.
Face à cette fraude, Dr Yves Kafando a laissé entendre que son institution a procédé à la fermeture des sites de plusieurs carrières et des unités industrielles.
« Bien entendu, ces manœuvres dilatoires des marketeurs ont été dénoncées auprès de l’autorité compétente et les mesures conservatrices ont déjà créé leurs effets », a-t-il poursuivi. Toutefois, il a souligné que la responsabilité de la Société nationale d’hydrocarbures (SONABY) n’est pas engagée.
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