Lutte anti-corruption : Le REN-LAC sonne l’alarme et mobilise contre les dérives dans l’humanitaire au Burkina Faso

En prélude à la 9e journée africaine de lutte contre la corruption, et les 20e journées nationales du refus de la corruption prévues du 7 au 11 juillet 2025, le Réseau National de Lutte contre la Corruption a organisé une conférence de presse conjointe ce vendredi 4 juillet 2025, pour annoncer les couleurs de ces événements.
« La journée africaine de lutte contre la corruption (JALCC) vise à renforcer les efforts de lutte contre la corruption sur le continent africain, en promouvant une gouvernance transparente et responsable », a défini d’emblée le Secrétaire exécutif du RENLAC, Pissyamba Ouédraogo.

Au plan continental, cette édition sera célébrée sous le thème « Éradiquer la corruption pour valoriser pleinement le capital de l’Afrique ». Particulièrement au Burkina, elle sera commémorée autour du thème « Combattre la corruption par une synergie d’actions forte entre les Corps de contrôle, les institutions judiciaires et la Société civile ».
À écouter le secrétaire exécutif du REN-LAC, le choix de ce thème relève d’une actualité brûlante. « Ce thème sonne comme un rappel sur le fait que la corruption, phénomène complexe et multiforme qui n’épargne aucune sphère de la société, ne peut être combattue de façon efficace par une entité prise isolément. D’où la nécessité de mutualiser les efforts et les expertises des différents acteurs tels que les corps de l’Etat, la justice, la société civile et les médias », a-t-il clarifié.
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Quant aux journées nationales du refus de la corruption (JNRC), elles se dérouleront autours de la thématique, « Corruption et action humanitaire au Burkina Faso ».
Le choix de ce thème fait allusion à la crise sécuritaire et humanitaire dont fait face le Burkina Faso, depuis une décennie maintenant. Dans ce contexte de vulnérabilité, les risques de corruption s’avèrent également élevés, selon Pissyamba Ouédraogo, qui a cité les propos de l’ex secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki moon, qui disait « en 2012, la corruption avait ainsi empêché 30% des ressources destinées à l’aide d’atteindre leurs destinations »
Et pour contribuer de la plus belle des manières à mettre en place des mécanismes anti corruption efficaces dans le secteur humanitaire au Burkina, une série d’activités sera menée au cours de ces journées.
« Il s’agira de susciter des discussions constructives sur les mécanismes de prévention de la corruption dans le secteur ; encourager et faciliter les dénonciations de la corruption dans l’action humanitaire; contribuer à la prise de mesures concrètes contre les actes de corruption dans le secteur; créer un cadre de partage d’expérience en matière de prévention de la corruption dans l’action humanitaire », a énuméré le secrétaire exécutif du REN-LAC.
Il a terminé en insistant que ces activités devraient contribuer à une prise de conscience et à une mobilisation des acteurs politiques, des acteurs humanitaires, de la société civile, des médias et des citoyens dans leur ensemble contre la corruption dans le secteur humanitaire.
Sié Frédéric KAMBOU
Burkina 24
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