ONU : Washington refuse des visas à des responsables palestiniens avant l’Assemblée générale

À deux semaines de la 80e Assemblée générale des Nations unies, les États-Unis ont annoncé, vendredi 29 août 2025, qu’ils refuseraient d’octroyer des visas à plusieurs responsables de l’Autorité palestinienne. Une décision qui intervient alors que la France s’apprête à plaider pour la reconnaissance d’un État palestinien lors du sommet prévu du 9 au 23 septembre à New York.
« Le secrétaire d’État Marco Rubio révoque et refuse l’octroi de visas pour les membres de l’Organisation de libération de la Palestine et de l’Autorité palestinienne avant la prochaine Assemblée générale des Nations unies », a indiqué le département d’État dans un communiqué.
Cette mesure rapproche encore davantage l’administration Trump du gouvernement israélien, farouche opposant à la création d’un État palestinien. Washington reproche à l’Autorité palestinienne de recourir à la Cour pénale internationale (CPI) et à la Cour internationale de justice (CIJ) pour régler ses différends avec Israël, qualifiant ces démarches de « guerres judiciaires ».
En réaction, l’Autorité palestinienne a exprimé son « profond regret » et dénoncé une décision « en contradiction avec le droit international », appelant les États-Unis à y renoncer.
Le ministre israélien des Affaires étrangères, Gideon Saar, a salué sur X une « étape courageuse » de Washington, remerciant l’administration Trump de « soutenir Israël une nouvelle fois ».
L’ONU, par la voix de son porte-parole Stéphane Dujarric, a rappelé qu’il était « important » que tous les États et observateurs permanents, y compris les Palestiniens, puissent être représentés. « Nous espérons évidemment que cela sera résolu », a-t-il ajouté.
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Malgré cette annonce, le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, devrait participer aux travaux de l’Assemblée générale, selon son ambassadeur à l’ONU, Riyad Mansour. Celui-ci a indiqué attendre de voir « comment cela s’applique à nos délégations » avant d’y répondre officiellement.
Ce n’est pas la première fois que Washington refuse des visas liés à l’ONU : en 1988, Yasser Arafat avait été contraint de s’exprimer à Genève après un refus américain. En 2013, les États-Unis avaient également refusé un visa à Omar el-Béchir, alors président du Soudan, visé par un mandat d’arrêt de la CPI.
Donald Trump, qui doit prononcer l’un des premiers discours lors du sommet de septembre 2025, a considérablement limité les relations de son administration avec l’ONU et les organisations internationales.
Source : La presse Ca




