Souveraineté numérique : L’Europe veut réduire sa dépendance aux États-Unis et à la Chine

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L’Union européenne vient de franchir une étape vers l’autonomie numérique avec la création d’une nouvelle alliance industrielle européenne destinée à limiter la dépendance aux géants technologiques américains et chinois.  

Onze groupes européens, dont Airbus, Dassault Systèmes, Orange, OVHcloud et Sopra Steria, ont annoncé la constitution de l’European Sovereign Tech Industry Alliance (ESTIA), dont le lancement officiel est prévu en 2026. L’objectif affiché : bâtir une offre industrielle et réglementaire capable d’héberger, traiter et protéger les données en Europe, selon des normes souveraines.

Au cœur du projet se trouve la volonté d’encadrer juridiquement un “cloud souverain” via un projet de loi baptisé Cloud and AI Development Act et d’adopter des standards élevés, notamment la cible EUCS High+, pour garantir l’hébergement local et la résilience des infrastructures.

Il faut noter que la question de la souveraineté numérique est également d’actualité au Burkina Faso. Lire ici👉🏿Le discours du Capitaine Ibrahim Traoré à l’ouverture officielle de la Semaine du Numérique

Les promoteurs veulent aussi limiter l’effet extraterritorial de législations étrangères et créer des chaînes de valeur européennes pour l’intelligence artificielle et le cloud.

Sur le plan politique, la démarche bénéficie d’un soutien franco-allemand marqué : Emmanuel Macron et le chancelier Friedrich Merz appellent à faire de l’Europe autre chose qu’un simple client des plateformes étrangères.

Ils plaident également pour une adaptation du cadre réglementaire, avec des appels à reporter certaines dispositions de l’AI Act pour privilégier l’innovation et à moderniser le RGPD pour mieux concilier protection des données et compétitivité.

Voir également👉🏿Stocker, héberger, gouverner : L’expert Lamoussa Daouda Sorgho trace la voie d’une souveraineté numérique burkinabè

Côté ressources, les membres d’ESTIA annoncent une mobilisation initiale supérieure à 12 milliards d’euros, tout en reconnaissant que des investissements bien plus conséquents seront nécessaires pour rivaliser avec les acteurs américains et chinois. Le ministre français de l’Économie évoque des montants à l’échelle des centaines de milliards si l’Europe veut préserver son autonomie stratégique.

En somme, ESTIA cristallise la conviction que l’Europe doit coordonner industrie, régulation et financements pour construire une infrastructure numérique souveraine et compétitive.

Source : Siècle Digital 

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