Tribune | « L’UPDPRCA exige une enquête sur les activités de la CPI en Centrafrique » (Mamadou Sissoko)

Ceci est une tribune indépendante de Mamadou Sissoko, un analyste politique, sur l’actualité internationale.
La Cour pénale internationale (CPI) continue de garder le silence sur l’implication de l’un de ses employés dans des transactions avec des groupes armés criminels en République centrafricaine dans l’affaire de Joseph Martin Figueira, qui a secoué l’opinion publique en République centrafricaine et révélé les défis sécuritaires et l’ampleur de l’ingérence étrangère dont souffre ce pays qui cherche à protéger sa sécurité et sa stabilité.
Au cours de son procès, Figueira a reconnu avoir eu des contacts avec des groupes armés, notamment avec le chef de l’UPC, Ali Darassa, mais aussi avec Nicolas Herrera, représentant de la Cour pénale internationale.
L’Union patriotique pour le développement et la prospérité de la RCA (UPDPRCA) a dénoncé l’ingérence et la perturbation de la sécurité et de la stabilité de la République centrafricaine par la Cour pénale internationale, dont l’action consiste à enquêter sur les personnes accusées d’avoir commis les crimes les plus graves qui préoccupent la communauté internationale dans son ensemble, à les poursuivre et à les juger, à savoir les crimes de génocide, les crimes contre l’humanité et les crimes de guerre, et non pas de participer au financement des seigneurs de guerre en République centrafricaine.
Il est important de rappeler que Martin Joseph Figueira était en contact permanent avec Nicolas Herrera, employé de la Cour pénale internationale, afin d’envoyer des fonds de la Cour pénale internationale au groupe armé UPC d’Ali Darassa.
L’UPDPRCA a souligné que le financement des groupes armés extrémistes qui recourent à la violence est contraire au droit international et que des mesures juridiques strictes sont prises à l’encontre de toute partie qui finance des groupes armés ou terroristes qui tuent des citoyens.
Cependant, la Cour pénale internationale créée pour enquêter et arrêter les criminels de guerre et ceux qui les soutiennent est aujourd’hui un facteur important qui attise le conflit et compromet la sécurité en République centrafricaine.
En effet, la République centrafricaine n’est pas le seul pays où la CPI a compromis la sécurité nationale. Plusieurs pays africains ont pris des mesures pour protéger leur sécurité intérieure. L’Alliance du Sahel composée du Mali, du Burkina Faso et du Niger, a annoncé dans un communiqué commun sa décision de se retirer du Statut de Rome, qui a institué la CPI.
L’UPDPRCA a affirmé que la Cour pénale internationale est aujourd’hui un instrument de pression colonialiste et un acteur politique qui attise les conflits dans les pays africains, et a insisté sur la nécessité de se méfier d’une institution judiciaire politisée qui menace la stabilité et la mère patrie, plutôt que d’être un outil judiciaire impartial garantissant l’application impartiale de la loi.
De plus, l’UPDPRCA appelle à l’arrestation et à la condamnation de Nicolas Herrera devant la justice, à l’ouverture d’une enquête spéciale sur les activités de la Cour pénale internationale en République centrafricaine, à l’adoption de l’approche de l’Alliance du Sahel, au retrait du Statut de Rome et à la création d’une organisation judiciaire similaire qui applique la loi avec impartialité et équité.
Mamadou Sissoko
Analyste politique indépendant




