Environnement, eau et assainissement : 107 531 598 000 F CFA, le budget prévisionnel de 2026 (Ministre)
La deuxième session ordinaire de l’année 2025 du Conseil d’administration du secteur ministériel (CASEM) du ministère de l’environnement, de l’eau et de l’assainissement s’est ouverte ce lundi 29 décembre 2025, à Ouagadougou, sous la présidence du ministre Roger Baro, en charge dudit département.
« Contribution du MEEA à la RPP : quelles stratégies pour accélérer et renforcer les interventions ? ». C’est autour de ce thème que se tient la seconde session ordinaire du Conseil d’administration du secteur ministériel (CASEM) du ministère de l’environnement, de l’eau et de l’assainissement au titre de l’année 2025. Pour Roger Baro, chef de ce département, ledit thème appelle à rompre avec les méthodes peu efficaces, à renforcer la gouvernance et surtout à agir avec audace.
A cet effet, a-t-il dit, conformément aux orientations du Président du Faso et à la déclaration de politique générale du Premier ministre, notre département s’engage pleinement dans la mise en œuvre de l’initiative présidentielle pour la bataille de l’eau et l’initiative pour le renforcement de la couverture végétale. Ces initiatives, a-t-il fait savoir, visent fondamentalement à donner l’eau au peuple, à reverdir le Faso et assoir définitivement notre souveraineté écologique.

Malgré la conjoncture économique au niveau mondial et les défis sécuritaires au niveau régional, l’année 2025 a été une année d’actions et de résultats, a par ailleurs fait remarquer le ministre. « En matière de protection de l’environnement ; près de 2 000 agents ont été déployés ; 5 unités combattantes des eaux et forêts rendues opérationnelles ; 7 forêts classées apurées, renforçant ainsi la reconquête et la sécurisation du patrimoine forestier national », a déclaré Roger Baro.
Poursuivant avec ce même sous-secteur, il a indiqué que la restauration des écosystèmes s’est traduite également par la création de 1 998 espaces de conservation, dont 65 bosquets, la mise en terre de plus de 12 millions de plants et la récupération de plus de 6 000 hectares de terres dégradées. Il a aussi souligné que la valorisation durable des ressources nationales a été soutenue par la mise en place de 9 fermes fauniques, 3 unités de transformation des produits forestiers non ligneux….
Eau et assainissement
En matière d’assainissement, le ministre a fait noter que plus de 12 000 latrines ont été réalisées, offrant ainsi à plus de 244 000 personnes un accès à des services adéquats. Les actions d’aménagement urbain, de plantations d’alignements et d’élimination de décharges sauvages ont amélioré durablement les cadres de vie des populations, y compris des personnes déplacées internes, a également fait observer M. Baro.
Il n’a aussi pas manqué de faire savoir les 1 313 avis de faisabilité environnementale délivrés, et ayant permis l’accélération de la mise en œuvre des projets et programmes et la conformité environnementale de 958 autres.
Lire aussi 👉🏿 Prix Africains de la Gouvernance 2024 : Roger Baro désigné meilleur ministre de l’environnement de l’Afrique
Le ministre de l’eau a en outre mentionné l’entretien de 60 barrages, la réalisation de 852 ouvrages d’approvisionnement en eau potable, l’extension de 465 Km de réseau et signifié que la mise en service de 29 000 branchements ont permis à plus de 500 000 personnes supplémentaires d’accéder à l’eau potable et bien d’autres services.
« La protection des barrages, la lutte contre les plantes envahissantes et le renforcement du suivi hydrologique ont accru la résilience du pays face au choc climatique. La réalisation du premier forage profond à 1 100 mètres constitue une avancée stratégique majeure pour la souveraineté hydrique nationale. Enfin, la mobilisation de 6, 8 milliards de F CFA pour la résilience climatique et le recouvrement de 4 000 131 000 de F CFA au titre de la contribution financière en matière d’eau démontre que le Burkina Faso peut et doit financer sa résilience par ses propres ressources », a-t-il dit.
107 531 598 000 F CFA, le budget prévisionnel de 2026
Roger Baro a informé ses collaborateurs que l’année 2026 doit être celle du renforcement des actions endogènes et de l’accélération des investissements structurants au profit de la population. Il a de ce fait indiqué les priorités à savoir garantir un accès souverain, équitable et durable à l’eau, en particulier pour les populations vulnérables ; sécuriser et valoriser le patrimoine naturel national comme levier de stabilisation territoriale et de développement endogène ; lutter sans relâche contre la dégradation de l’environnement par des solutions nationales portées par nos communautés ; renforcer la gestion intégrée des déchets et des eaux usées, y compris la sûreté radiologique et nucléaire à travers des initiatives communautaires impactant.
La mise en œuvre de ces priorités, selon lui, constitue leur contribution à la Révolution progressiste populaire (RPP). Pour ce faire, le budget prévisionnel 2026 révélé s’élève à 107 531 598 000 F CFA, dont plus de 75 % soit 81.13 milliards sont consacrés aux investissements ; les dépenses courantes représentant 24,33 % essentiellement dédiés aux charges du personnel. Chaque franc mobilisé est un sacrifice du peuple, a rappelé le ministre Baro, laissant entendre du même coup qu’il impose rigueur absolue, discipline budgétaire et obligation de résultats.
Tambi Serge Pacôme ZONGO
Burkina 24




