« Chers compatriotes, l’année 2016 sera en grande partie ce que nous en ferons »
Ceci est une analyse d’un étudiant burkinabè vivant en France sur la situation nationale.
Une nouvelle année, un nouveau régime au pouvoir, voilà des opportunités qui s’offrent au peuple burkinabè. De prime abord, ma pensée première est que la nation burkinabé dans tout son ensemble, depuis le cordonnier du quartier au haut fonctionnaire de l’Etat, en passant par le commerçant, doit rendre grâce à Dieu.
En effet, dès le coup d’Etat manqué du 16 Septembre 2015, des voix de certains observateurs politiques avaient vite auguré une longue période de crise pour le Burkina Faso. Ainsi, selon ces prédictions, nous aurions pu entrer dans cette nouvelle année dans une atmosphère des plus conflictuelles.
Mais les analyses qui prévoyaient un tel scénario étaient sans compter sur le manteau divin qui protège et veille sur notre cher et beau pays le Burkina Faso.
Une chose qui apparait très clairement est qu’on peut perturber pour un instant, mais pas indéfiniment, la paix que Dieu a fait asseoir sur le Burkina Faso ; Certains l’ont appris à leurs dépens. Bref, nous entrons dans la nouvelle année dans des conditions assez favorables : le monde rural a procédé aux récoltes, les travailleurs vaquent à leurs occupations, élèves et étudiants poursuivent les cours, le train de l’administration est toujours en marche.
Loin de prétendre que les conditions actuelles sont idéales ou parfaites, je relève simplement qu’elles sont loin d’être chaotiques. Alors que les dernières feuilles de 2015 tombent doucement pour faire place aux bourgeons de 2016, moult sentiments animent les burkinabè à l’intérieur comme à l’extérieur du pays. Le sentiment prédominant est la joie sinon la satisfaction d’avoir achevé l’année 2015 dans la paix, la cohésion sociale, et des progrès enregistrés çà et là.
Cependant, en arrière-plan, cette joie est doublée d’une incertitude qui ne peut être occultée. Cette dernière se résume en ces mots : « que sera l’année 2016 ? ». Autrement dit, que réserve cette nouvelle année à la nation burkinabè ?
La réponse qui apparait la plus certaine à cette interrogation est la suivante : « Chers compatriotes, l’année 2016 sera ce que nous en ferons »-du moins en grande partie. Sur le tableau de 2016 seront présentes les couleurs que nous, burkinabè, aurons décidé d’utiliser ;
Seront renforcés les contours que nous aurons décidé de renforcer ; Et serons effacés les coups de pinceaux ratés que nous aurons décidé d’effacer. En tant que fils de cette belle nation, il est de notre responsabilité de définir le modèle de société dans laquelle nous voulons vivre. Si notre désir est de voir les nids de la corruption être démantelés, il nous appartient d’agir dans ce sens. Si notre volonté est de voir les germes de l’incivisme s’affaiblir et les vents de l’insécurité, le devoir nous incombe d’être plus respectueux des lois de la nation et de collaborer avec le gouvernement dans un esprit de citoyenneté participative. Si nous voulons voir des valeurs comme l’unité, la solidarité et l’amour du travail être promues, c’est à nous d’agir dans ce sens.
Si nous aspirons à voir l’excellence devenir ou redevenir le leitmotiv de chacun de nos élèves et étudiants, nous pouvons y arriver en éduquant la nouvelle génération dans cette direction. L’une des conditions pour que le pays des Hommes intègres émerge, est que ses braves filles et vaillants fils maintiennent allumée la flamme de l’espoir à l’orée de cette nouvelle année.
Dans un monde où les mauvaises nouvelles peuplent tellement les médias, dans un monde où les problèmes ou crises économiques, politiques, sociaux, environnementaux-pour ne citer que celles-là- font quasiment l’objet d’une publicité soutenue au détriment des avancées significatives qu’on observe dans divers pays du globe, à une époque où le négatif tend à être plus imposant et plus exposé que le positif, il est plus que jamais impératif que nous nourrissions l’espoir, celui d’atteindre le développement tant attendu au Burkina Faso. Dans les cœurs où il est déjà mort, l’espoir doit ressusciter. Dans les salles de classes, amphithéâtres, les ménages, les marchés, les champs, les bureaux, nous devons croire que le développement est possible. C’est en ce moment, que nos esprits accoucheront des idées et que nos bras fourniront de leur force afin tendre de plus en plus vers le progrès dans tous les secteurs et segments de la vie nationale.
SAWADOGO Bewindin Alfred, Etudiant et écrivain burkinabé en Algérie
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