Etudes de l’institut Free Afrique sur l’économie burkinabè: « indispensable priorisation des priorités »

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L’institut Free Afrik a présenté ce 15 janvier 2016 les résultats de son étude sur le thème : « Consolider les réformes, engager le pays dans le long terme ». Ra-Sablga Ouédraogo, le Directeur exécutif, interpelle les nouvelles autorités sur la nécessité d’ « une priorisation des priorités ». Un impératif si l’on veut apporter des solutions qui s’inscrivent dans le long terme.

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On ne le dira jamais assez : les crises socio-politiques que le Burkina Faso a traversées n’ont pas été sans effets sur l’économie interne. Investisseurs locaux et étrangers restaient dans un attentisme dû au climat d‘incertitude qu’insurrection, mouvements sociaux et putsch n’ont fait que renforcer.

C’est alors qu’en 2015, le Burkina Faso a observé un taux de croissance économique de 5%. Un taux de 6% est attendu en 2016. Mais rien n’est moins sûr ! Selon Ra-Sablga Seydou Ouédraogo, ces prévisions sont « très fragiles et dépendantes des orientations des politiques publiques et du retour de la confiance dans le contexte post-transition ».

Il note par ailleurs que la politique économique de la transition était focalisée sur le court terme. Une façon de faire qui consistait à s’occuper seulement des problèmes pressants du moment.

A l’heure actuelle, le constat est amer sur le terrain. Dans tous les secteurs d’activité, le besoin se fait sentir : santé, éduction, eau et assainissement, et par-dessus tout, l’emploi des jeunes. « 47% de la population a moins de 15 ans, 32% a entre 15 et 35 ans. » Et parlant de manque d’emploi, le problème est double : autant du côté de la demande que de l’offre.

Au regard de ces priorités quasi-généralisées, Ra-Sablga Ouédraogo voit comme seule solution « une priorisation des priorités ». Et pour ce faire, le gouvernement devrait sortir « de l’improvisation économique, de la dictature du court terme et de l’éphémère », selon ses termes.

Mais quel secteur prioriser aux dépens de quels autres ? Ra-Sablga Ouédraogo estime que c’est un privilège qui revient à ceux qui jouissent d’un mandat. Toutefois, comme fondement de toutes les crises économiques, il indexe le manque d’investissement public et privé. De même, l’insécurité, l’instabilité et la corruption sont des tares qui plombent toute croissance économique.

Enfin, ajoute-il, les acquis de la Transition, avec un nombre important de réformes économiques ainsi que les recommandations de la Commission de Réconciliation Nationale et des Réformes sont aussi à capitaliser.

Issouf NASSA

Burkina 24

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