Assemblée nationale : Les députés CDP, ADF/RDA, NAFA et UPC dénoncent une repartition « biaisée » des postes
Le groupe parlementaire Paix-Justice et Réconciliation Nationale (PJRN) fait « fi » des entités desquelles proviennent ses membres. Le groupe avec ses 10 membres issus de quatre formations politiques a animé une conférence de presse l’après-midi de ce 15 février 2016. L’objectif visé était de faire le bilan des sessions écoulées, de décliner ses perspectives afin de jouer pleinement les rôles assignés au parlementaires que sont de voter la loi, consentir l’impôt et contrôler l’action gouvernementale. Tout cela en regardant dans la même direction.
Le groupe parlementaire PJRN compte 10 membres dont 3 de l’ADF/RDA, 2 de la NAFA, 3 de l’UPC et 2 du CDP. Le groupe a donc décidé de faire « fi » de l’appartenance politique de chacun de ses membres pour se concentrer sur les problèmes que rencontrent ceux qu’ils représentent au sein du parlement burkinabè.
« Ce qui nous importe, c’est le devenir du Burkina Faso, c’est que l’ensemble des filles et fils marchent main dans la main sans tenir compte des divergences politiques, parce que la politique passe, le Burkina Faso reste », note Rose Sawadogo/Ouédraogo, présidente du groupe parlementaire.
Répartition « biaisée » des postes…
Le groupe parlementaire se dit étonné que les postes permettant d’assurer le contrôle et le suivi parlementaire de l’action gouvernementale ne soient occupés que par les membres du parti au pouvoir.
Le poste de questeur est ici indexé. « Malheureusement, la répartition actuelle des postes au niveau de l’Assemblée Nationale biaise ce rôle de contrôle de l’action gouvernementale », déplore Rose Sawadogo/Ouédraogo.
Le député François Bacye est revenu sur l’absence de représentants issus de l’opposition politique burkinabè politique au sein des parlements régionaux de la CEDEAO, de la CIP-UEMOA et de ceux de l’Assemblée parlementaire paritaire (APP) « La manière dont la répartition a été faite pose des problèmes ».
Au détour d’un calcul « rapide », François Bacyé estime que l’opposition devait avoir 19, 4% des sièges à occuper dans les parlements africains contre 24, 58% pour la majorité. Il s’étonne que ces chiffres n’aient pas été pris en compte lors de la désignation des représentants.
« Les politiques de la CEDEAO nous concernent. Le paysan qui est de l’autre côté, on doit entendre sa voix à travers son député. Malheureusement, on a affecté comme si c’était une répartition pour remercier ou récompenser une certaine classe de la majorité. Cela n’est pas juste », s’est-il exclamé.
Concernant la déclaration de politique générale du PM…
Le groupe parlementaire a déclaré avoir voté « abstention ». Il dit attendre sur le terrain, la réalisation « concrète » du programme quinquennal du gouvernement. « Elle n’est qu’une déclaration. Nous voulons voir le maçon au pied du mur. C’est à l’issue des œuvres qu’il va accomplir sur le terrain qu’on va le juger », a dit le député Somé Bernard.
Oui Koueta
Burkina24
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