Faux documents: Le « business » de deux entrepreneurs et d’un libraire
L’établissement de « faux » documents de l’administration publique et privée était devenu leur spécialité. Eux, ce sont trois présumés délinquants dont deux entrepreneurs et un libraire. Les faits ont été présentés au commissariat central de la ville de Ouagadougou le lundi 21 mars 2016.
Ouédraogo Issaka, Zerbo Mamadou, tous deux entrepreneurs et leur complice Kietega Harouna, libraire de ,s’étaient spécialisés dans l’établissement de « faux » documents en utilisant des sceaux (tampons) contrefaits de l’Etat et du privé.
L’alerte a été donnée par le Commissaire de police du guichet unique du foncier. Celui-ci a alerté le commissariat de ce que des « faux » documents de parcelles lui ont été transmis comme garantie dans des questions de prêts.
Cela fait suite aux plaintes déposées par la Coopérative diocésaine de crédit (CODEC) et la Direction générale des impôts (DGI). Toutes deux ont porté plainte pour contrefaçon de leurs sceaux.
Comment procédaient-ils ?
Secteur privé. « Ils montent des faux dossiers d’acquisition de marchés publics et se font octroyer des fonds par des institutions financières pour l’exécution desdits marchés. De même, ils utilisent des faux titres fonciers comme garantie de leurs emprunts auprès des institutions financières », a fait savoir le Commissaire Moussa Thiombiano de la brigade de recherche.
Secteur public. Dans ce cas-ci, « ils utilisaient des faux procès-verbaux de réception définitive d’ouvrages publics dans le but de pouvoir soumissionner aux marchés publics ».
Des révélations du Commissaire Thiombiano, il ressort que le sieur Ouédraogo Issaka a monté un prêt de cinq (05) millions sur la base de faux titres fonciers. Il est à noter qu’« ils ont été interpelés à temps et n’ont pas pu aller à terme de leur forfaiture ».
Matériel saisi. Quarante (47) faux cachets dont, entre autres, dix (10) cachets de la direction générale des impôts, et neuf (09) des communes rurales de Gorgadji, Djibasso et de Gao ont été saisis. A cela s’ajoutent vingt-et-six (26) faux documents dont des titres fonciers en plus d’un (01) ordinateur portable et des clefs USB.
Imitation de signatures d’autorités
L’établissement des cachets obéit à certaines règles prescrites par la loi. Malgré tout, les trois acolytes allaient jusqu’à établir des procurations. Il ressort des résultats de l’enquête menée par la brigade de recherche, que le libraire Kietega Harouna était le spécialiste en charge de l’établissement des cachets et de l’imitation des signatures de certaines autorités.
Au regard des faits suscités et de ce qui a pu être évité, le commissaire Thiombiano a félicité ceux qui œuvrent « inlassablement » aux côtés de la police et de la gendarmerie nationale pour combattre l’insécurité. Il les invite à en faire davantage en appelant aux numéros verts que sont le 17 (police nationale), le 1010 (CNVA) et le 16 (gendarmerie nationale) chaque fois que nécessaire.
Burkina24
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