« Au Burkina, les partis politiques n’utilisent pas Facebook à bon escient »
Les médias sociaux proposent de nouvelles façons de communiquer pour les organisations politiques désireuses d’entretenir des liens avec leurs divers publics. Au Burkina, les partis politiques commencent à investir cet environnement. Si Facebook offre de nombreux avantages, notamment pour revitaliser le lien de confiance avec les citoyens, mobiliser l’électorat et susciter sa participation, un impétrant de l’Institut Supérieur Privé Polytechnique (ISPP) vient de constater qu’il n’est pas exploité à sa juste valeur.
Tahirou Bationo a décroché, ce jeudi 24 mars 2016, son diplôme de Licence professionnelle en Communication d’entreprise et Marketing à l’ISPP. Il a soutenu sur le thème : « Utilisation des réseaux sociaux par les partis politiques au Burkina Faso : Cas du CDP, du MPP et de l’UPC ».
Le jury a estimé que le thème est « très actuel et pertinent » et qu’il a fourni un effort salutaire dans ses analyses. Il a été sanctionné par la note de 16/20. « Il a fallu au quotidien surveiller les publications des partis politiques pendant la période de l’étude (2014-2015). Le manque de documentation sur le sujet également a été l’une des difficultés majeures de cette étude », note l’impétrant tout sourire.
L’étude de Tahirou Bationo fait ressortir que l’UPC compte 6 pages Facebook, lui permettant de s’adresser à ses fans, les unes moins structurées que les autres et la page qui a fait l’objet de son attention est « UPC- Union pour le Progrès et le Changement (Page officielle) » totalisant plus de 3.451 fans.
Le MPP totalise 46 pages Facebook à travers le monde et la page intitulée « Mouvement Du Peuple Pour Le Progrès – MPP » comptant 3504 fans a fait l’objet de son étude. Quant au CDP, l’étudiant a remarqué que l’ancien parti au pouvoir est quasiment inexistant sur Facebook avec 6 pages réparties entre le Burkina et la Côte d’Ivoire. Il révèle que le parti n’a pas de page officielle. Raison pour laquelle le Congrès pour la Démocratie et le Progrès n’a pas fait partie de la suite de son étude.
M. Bationo est d’abord parti de l’hypothèse que les politiciens burkinabè exploitent de façon optimale le réseau social qu’est Facebook. Il s’est en effet rendu compte que l’usage de Facebook par les politiciens peut prendre de multiples formes et répondre à différents objectifs de communication à savoir l’information, la promotion, l’interaction et la mobilisation.
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Mais l’analyse du contenu des messages Facebook des pages des partis cités plus haut lui a permis de révéler que pour tous, la fonction d’information prime sur les autres. Il conclut que les partis politiques burkinabè utilisent surtout Facebook pour informer les internautes des activités du parti et de leurs représentants (88% chez le MPP contre 96% chez l’UPC).
Au regard de ce constat, il n’a pas pu confirmer l’hypothèse de départ. « En effet les partis politiques au Burkina n’utilisent pas les réseaux sociaux à bon escient. Ils la cantonnent à un rôle d’information », conclut-il. Il propose de travailler avec des cyber-militants, de mettre l’accent sur l’interaction, l’humour sur les pages et que cette communication ne doit pas se faire à demi-mesure.
Noufou KINDO
Burkina 24
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