Lycée professionnel Yennenga : Enfin, la matière d’œuvre est là !
Il aura fallu le temps d’une journée de barricades sur des grandes artères des villes et des campagnes pour que soit accélérée la procédure d’acquisition de la matière d’œuvre au profit des centres de formation technique et professionnelle de l’Etat. Une remise symbolique dudit matériel a eu lieu ce samedi 9 avril 2016 au lycée professionnel Yennenga à Ouagadougou.
Au lycée Yennenga, un établissement de formation professionnelle, la matière d’œuvre occupe une place très importante, sinon essentielle, dans l’acquisition du savoir par les apprenants. Et ce n’est pas Zourata Yaméogo, directrice général de l’enseignement, de la formation technique et professionnelle du ministère de l’éducation nationale qui dira le contraire.
« La matière d’œuvre, dit-elle, c’est tout ce qui est nécessaire pour permettre la formation pratique des élèves. En fonction de la spécialité suivie, la matière d’œuvre correspond à l’activité à réaliser », dit-elle. Un besoin qui se faisait déjà sentir dans les filières restauration, broderie et tissage du lycée Yennenga.
Pourquoi avoir attendu tout ce temps avant de la fournir ?
« Cette dotation, déclare la directrice de la formation professionnelle, est prévue depuis longtemps ». Selon Zourata Yaméogo, le retard avant livraison est dû à la lenteur de la procédure des marchés publics qui n’a pas permis que la dotation puisse être mise à disposition à temps, explique-t-elle.
« Nous avons eu une dérogation pour pouvoir répondre à la demande spécifique urgente que nous avons actuellement. Si non, tous les ans, il y a une répartition qui est donnée à chaque établissement et on procède à la dotation en matière d’œuvre », a déclaré la directrice générale.
« Sans matière d’œuvre, il n’y a pas de réalisation de TP (travaux pratiques ndlr). Et comme nous l’avons reçu ce matin, les élèves sont déjà à l’œuvre », souligne Aminata Ouermi, proviseure du lycée professionnel Yennenga.
Rattraper le temps perdu
La proviseure souligne le retard. « Cela est sûr, dit-elle. Quelque chose qui devait être fait depuis le début de l’année et qui vient maintenant, alors que dans la formation, il y a un programme, on a accusé un petit retard ».
Aminata Ouermi ne désespère pas pour autant. Pour rattraper le temps perdu, elle songe à établir un programme de rattrapage. « Les enseignants vont essayer de faire des cours de rattrapage pour rattraper le temps perdu. Nous allons essayer de faire ce qu’on peut pour que les élèves soient à jour pour les examens », confie-t-elle.
Pour l’année 2016, la somme de 250 000 000 de francs CFA a été prévue pour fournir la matière d’œuvre aux 25 établissements fonctionnels.
Oui Koueta
Burkina24
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