Brouille entre gouvernement et parents des martyrs : « Tout est rentré dans l’ordre »
Après le couac du 16 septembre 2016 au cimetière de Gounghin, les parents des victimes de l’insurrection et du putsch ont rencontré le chef du gouvernement ce 22 septembre 2016 au Premier ministère. A écouter chacune des parties, « tout est rentré dans l’ordre » et le cap est désormais mis sur la prise en charge des victimes et la commémoration de l’An II de l’insurrection populaire d’octobre 2014.
Le 16 septembre 2016 au cimetière municipal de Gounghin où sont inhumés des martyrs de l’insurrection et du putsch, les parents des victimes ont refusé de se joindre aux membres du gouvernement, avec au premier chef le Premier ministre Paul Kaba Thiéba et le président de l’Assemblée nationale, Salifou Diallo, pour commémorer le premier anniversaire du coup d’Etat de septembre 2015.
Réchauffement
La raison, c’est qu’ils n’ont pas été associés à cette activité. Une rencontre prévue le même jour entre les deux parties a été alors annulée. Le gouvernement a rattrapé le coup ce 22 septembre 2016
« C’est vrai que nous avons connu lors de la commémoration au cimetière de Gounghin une mésentente entre les acteurs, mais il s’agit d’un problème organisationnel et de communication que nous avons rattrapé à l’occasion de la rencontre de ce matin », a expliqué le ministre de l’habitat Dieudonné Bonanet à l’issue d’une rencontre avec les représentants des familles des victimes avec le Premier ministre ce jeudi.
Les choses semblent être au beau fixe entre les deux parties. « C’est une question d’organisation. Les gens ont mal organisé le truc et on nous a oubliés. Voilà pourquoi nous avons manifesté notre mécontentement », a rappelé Pouahoulabou Victor, porte-parole de la délégation des visiteurs du Premier ministre. « A ce niveau, tout est rentré dans l’ordre », a-t-il assuré.
67 blessés en attente
Du contenu de cette rencontre, il faut noter, à en croire le compte rendu du ministre de l’habitat, qu’il s’est agit d’une «concertation autour des engagements que le gouvernement a pris dans le cadre de la recherche de solutions aux différents problèmes qui ont été posés ».
Concrètement, selon toujours Dieudonné Bonanet, le gouvernement a pris l’engagement de construire des tombes pour les martyrs dans les autres localités, en plus de Ouaga, et de prendre en charge les blessés.
A ce propos, le Premier ministre a annoncé, selon son collègue, l’évacuation prochaine de quatre de ces blessés en Tunisie. Les parents des victimes ont par ailleurs fait état de 67 blessés qui sont en attente toujours de soins. Une indemnisation « d’un certain nombre de victimes blessées » est prévue.
Cap sur l’An II de l’insurrection
Enfin, termine celui qui a joué au porte-parole du gouvernement, « nous allons travailler ensemble à préparer le deuxième anniversaire de l’insurrection population des 30 et 31 octobre 2014 ».
Que disent les représentants des victimes ? « Pour l’instant, nous n’avons pas beaucoup de déclaration à faire», a commenté Pouahoulabou Victor. Il remarque qu’auparavant, ils n’avaient pas d’interlocuteurs, mais avec la commission mise en place, « nous avons la conviction que le travail sera bien fait ».
Abdou ZOURE
Burkina24
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