Adama Séré, SG du Rassemblement des écologistes du Burkina Faso(RDEBF), se prononce sur les réformes politiques.

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Une semaine après la clôture des assises nationales sur les reformes politiques, Burkina 24 a voulu interroger certains participants, sur ce qui les a motivé à y prendre part;  sur l’avenir de l’article 37 de la Constitution et sur l’avenir du pays en général. Pour commencer, nous avons tendu le micro à quatre hommes politiques de l’opposition. En lever de rideau, nous vous proposons notre entrevue avec Adama Séré du Rassemblement des écologistes du Burkina Faso (RDEBF).

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Adama SERE, SG du RDEBF.
Adama SERE, SG du RDEBF.

 

B24 : Bonjour monsieur Séré et merci de répondre à Burkina24. Bien de nos lecteurs, surtout ceux qui sont à l’étranger ne vous connaissent pas. Qu’est-ce que vous pourriez dire sur vous et surtout sur votre parcours politique ?

AS : Merci à Burkina24 de nous permettre de nous adresser à nos compatriotes.

Je suis Adama SERE, le Secrétaire Général du Rassemblement Des Ecologistes du Burkina Faso (RDEBF) dont le président est Mr. Ram Ouedraogo. Par ailleurs je suis aussi le premier vice président de la Fédération des Verts d’Afrique (FeVA). En ce qui concerne mon parcours politique, il faut dire qu’il a commencé par le biais du mouvement associatif. En effet avec des amis nous avions crée à l’Université de Ouagadougou l’Association Burkinabé d’Amitié et de Solidarité avec les USA (ABASUS), pour promouvoir l’amitié entre nos deux peuples. Et avec le vent de la démocratisation nous avons crée l’Association Thomas SANKARA (ATS) en 1991 et j’en étais le Secrétaire Général avec Thibaut NANA comme président. Par la suite, au vu des contradictions qu’il y avait entre les camarades par rapport à la promotion de l’héritage du président Thomas SANKARA, je me suis mis à la touche pendant un certain temps. Plus tard le mouvement écologiste, répondant plus à mes aspirations de développement durable centré sur l’Homme, m’a donné l’occasion de reprendre le combat militant.

B24 : D’aucuns disent que la classe politique actuelle est vieille et désuète. Êtes-vous de cet avis ?

A.S : C’est vrai que, de l’extérieur de la « faune » politique, on pourrait penser que la classe politique actuelle est vieille puisque nous avons principalement les mêmes acteurs politiques depuis quelques décennies mais de là à conclure qu’elle est désuète, je dirais non. En effet comme le diraient certains, « le métier est difficile », il faut donc une dose d’expérience qui s’acquiert non seulement à travers les péripéties des actions politiques mais aussi à travers le temps. La classe politique actuelle capitalise donc une somme d’expériences incommensurables qu’elle devrait pouvoir léguer à la jeune génération. C’est donc en cela que je trouve votre question pertinente. Il faut donc travailler à transmettre le flambeau à la génération actuelle qui est bien formée et à même de poursuivre la course avec une nouvelle dynamique.

B24 : Vous êtes jeune. Quelles seront vos priorités si aujourd’hui votre parti était aux « affaires » ?

A.S : Nos priorités ne pourraient être que des solutions aux préoccupations et aux problèmes actuels de nos populations dans les domaines de l’environnement, de la santé, de l’éducation, de l’enseignement, de l’économie, de la redistribution des fruits de la croissance et des droits humains. Ceci dit, notre programme de société, inspiré de la charte des verts mondiaux, met l’accent sur la protection de l’environnement qui est le socle pour avoir un cadre de vie propice au plein épanouissement et aussi le socle sur lequel sont bâties nos principales richesses durables que sont l’agriculture et l’élevage. Cette perspective permettra la création de nouveaux emplois à travers la promotion d’une Economie Verte porteuse de nouvelles potentialités de développement. Et dans ce contexte de globalisation, un accent particulier sera mis sur l’émergence d’une jeunesse bien formée et facilement insérable dans la vie active quelque soit leur niveau d’instruction. L’environnement politique sera principalement orienté vers la bonne gouvernance, ce qui suppose la culture de la reddition; et les rapports entre gouvernants et gouvernés se feront sur le principe que les gouvernants sont des serviteurs et non des maîtres.

 B 24 : Pouvons-nous savoir ce qui a motivé votre participation au CCRP puis aux assises ?

A.S : Notre participation au CCRP et aux Assises Nationales est fondée exclusivement sur nos valeurs écologiques qui prônent le dialogue, la paix et la non violence. Dans le cadre de la Refondation, nous avons été toujours demandeurs de dialogue face à la crise sourde puis bruyante qu’a connu notre pays. Rien que pour cela, nous nous devons de répondre présent afin de faire entendre notre voix et nos propositions en vue de consolider notre démocratie et partant, assurer un mieux être à nos populations au travers d’un développement participatif conforme à un Etat comme le nôtre.

 B24 : Quelle a été votre été votre plus grande frustration au cours de tout ce processus de réformes ?

AS : Notre plus grande frustration au cours de ce processus a été le fait que des gens sans doute de bonne foi mais mal informés aient cru que l’opposition politique n’était pas présente tout au long de ce processus. Et que ceux qui y étaient, étaient des béni oui-oui. Mais la meilleure réponse fut nos conclusions. Nos débats ont été marqués par notre patriotisme et notre conviction. Et je pense qu’à tout moment où il est question du devenir de la nation, les petites mesquineries n’ont pas droit de cité. L’opposition politique était belle et bien présente à ces rencontres.

 B24 : Votre plus grande satisfaction ?

A.S : Notre plus grande satisfaction a été le climat de franchise, de liberté et de sérénité qui a prévalu tout le long des rencontres. En effet il n’y avait pas de sujet tabou et les participants s’en sont donnés à cœur joie. Il faut aussi noter la participation de la Diaspora qui a été d’un apport appréciable pour porter la voix de nos compatriotes de l’extérieur à ce processus tout comme celle des structures faîtières de développement.

 B24 : Selon vous, est-ce que les différentes propositions que vous avez dégagées sont favorables au rétablissement de la paix sociale ? Vont-elles garantir une meilleure gouvernance globale et électorale ? 

A.S : Effectivement les différentes propositions qui ont été dégagées sont favorables au rétablissement de la paix sociale et sont à même de garantir une meilleure gouvernance globale et électorale pour peu que leur application soit conforme à l’esprit qui a nécessité la convocation de ces rencontres. Tous les axes de la vie nationale ayant été visités et revus, chacun devrait pouvoir y trouver son compte.

 B24 : Pensez-vous que Blaise Compaoré va choisir à terme la voie de la modification de l’article 37 ? Si jamais il le fait qu’en diriez-vous ? Quelle sera politiquement votre réaction ?

A.S : Nous devons toujours restés vigilants quant à l’article 37. Mais jusqu’à preuve du contraire, le Président du Faso s’est engagé à respecter la Constitution. En cas de modification de cet article, nous aviserons par rapport aux intérêts de nos populations et notre réaction se fera conformément à nos lois qui nous régissent. En tout état de cause, notre position est que cet article soit renforcé en le rendant intangible et nous travaillons pour cela en sensibilisant les uns et les autres. Mais en rappel l’article 37 n’était pas le seul sujet à l’ordre du jour de nos débats.

B24 : Comment entrevoyez-vous le Burkina Faso de 2015 ?

A.S : Le Burkina Faso de 2015 sera la résultante de nos actions d’aujourd’hui, d’où l’importance de ces réformes qui constituent le levier sur lequel sera bâti notre futur. En principe si chacun de nous joue sa partition, 2015 devrait nous permettre de voir le Burkina Faso dans une démarche apaisée vers un développement plus intégrateur des visions des uns et des autres.

B24 : Un mot de la fin ?

A.S : Merci de nous avoir permis de nous adresser à vos lecteurs et bon vent à Burkina24. Partout où chacun se trouve, nous devons pouvoir apporter notre pierre à l’édification de notre chère Patrie.

 

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Un commentaire

  1. Mais lui,il est mieux. on foaaa!! wooto la opposition.
    Mais toi aussi,tu es du cot? des verts et tu ne pense pas que nous devrons revoir notre politique agricole? Le coton tiss? des am?ricain qui d?truisent nos champs a Bassinko et dans les villages. Ou ?tais tu quand on nous proposait les ogm de coton?Le feu Sankara nous avait amen? a une autosuffisance peu alimentaire,le consomons et produisons burkinab?. je n’y ?tais pas car je suis de 88, mais aparement c’est ce qui a permi a mon vieux de mettre au monde. bon sang, il est tant qu’un cultivateur prenne le pouvoir et balait tous ces grognes qui passent d’ambassadeur a ministre; en tout cas , bonne chance et soyons au rendez vous de 2015

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