Militaires et gendarmes retraités : « Nous voulons prendre notre monnaie »

Le Collectif des militaires et gendarmes retraités de 2004 à 2015 étaient face à la presse le jeudi 8 juin 2017 pour exprimer leur « déception et indignation face à la manière avec laquelle les autorités gèrent (leur) problèmes ».

Le 24 janvier 2017, ils s’étaient déjà regroupés à 300 mètres du ministère de la défense pour faire prévaloir leur revendication, une indemnité compensatoire de 4 ans. Pour rappel, selon l’adjudant-chef à la retraite Ousmane Badini, vice-président et porte-parole du Collectif des militaires et gendarmes retraités, en 2003, une décision avait été prise par le Président du Faso « d’augmenter l’âge de la retraite de 5 ans de tous les travailleurs du pays ».

Tous les ministères se sont exécutés sauf celui de la défense, poursuit-il, qui a « seulement ajouté 1 an au lieu de 5 ». C’est pour faire valoir « (leur) droit » que le collectif est né. Après des tractations (depuis 2007) qui ont conduit certains d’entre eux à la Maison d’arrêt et de correction de Ouagadougou (MACO) suivi de leur déferrement à la Maison d’arrêt et de correction des armées (MACA), ils ont poursuivi l’Etat en justice et ont gagné le procès au tribunal administratif, indique Ousmane Badini. Appel sera fait par les autorités et le dossier se trouve depuis 2011 à la Cour de Cassation.

De leur revendication, Ousmane Badini explique que les gendarmes et militaires retraités ne font pas de « fixation sur (leur) réinsertion dans l’armée ». Mais, dit-il, « c’est une décision qui a été prise, elle n’a jamais été abrogée et nous pensons que même quand (Ouamrou) Kanazoé partait dans une boutique, sa monnaie, il va prendre. Nous voulons prendre notre monnaie ». En somme, ils demandent l’application de la décision de justice qui leur est favorable.

Si rien n’est fait dans les prochains jours, prévient le Collectif des militaires et gendarmes retraités de 2004 à 2015, « un sit-in sera organisé devant le ministère de la défense dans les semaines qui suivent ».

Ignace Ismaël NABOLE

Burkina 24