Burkina : Une enquête sur les besoins des populations en sécurité

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La Commune de Komsilga a accueilli ce jeudi 13 juillet 2017 le lancement de l’enquête sur les besoins des populations en matière de sécurité. C’est dans le cadre du Projet d’appui au renforcement de la sécurité intérieure du Burkina Faso (PARSIB). Le projet s’étend sur toute l’étendue du territoire national et est financé par l’Union européenne. L’étude est confiée au Centre pour la gouvernance démocratique (CGD).

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En prélude à la préparation de la réforme du secteur de la sécurité, une étude nationale sur les besoins de sécurité débute le 17 juillet 2017 au Burkina Faso. L’étude qui durera deux semaines cible toutes les couches de la population ainsi que les koglweogo et les forces de sécurité intérieure (gendarmerie, police nationale, police municipale, brigade sapeurs-pompiers, brigades des eaux et forêts, la douane, etc.).

Il s’agit, entre autres, de donner une mesure du sentiment de sécurité de la population, son évolution durant l’année écoulée, identifier les besoins prioritaires de la population en matière de sécurité des personnes et des biens, évaluer le niveau de satisfaction au sein des différents corps armés, identifier les principales forces, faiblesses, menaces et opportunités dans le souci de bonne gouvernance, identifier les pistes éventuelles de réforme ou de développement du secteur sécuritaire.

L’enquête sur les besoins des populations lancée ce 13 juillet et la visite des autorités et des partenaires techniques et financiers à Komsilga rentrent dans le cadre du pré-test de cette étude avant le déploiement effectif des enquêteurs sur le terrain. Plusieurs types d’enquêtes seront menés, selon les responsables du projet.

« Avant les populations ne pouvaient pas circuler librement à cause des délinquants. Mais maintenant, depuis quelque temps, de Komsilga jusqu’au centre-ville de Ouagadougou, nous n’entendons plus parler de braquage, ni de vol d’engin ou autre. Nous sommes très contents de ce changement ». C’est l’avis d’un habitant de Komsilga.

Le Directeur exécutif du (CGD), Dr Thomas Ouédraogo et le Point focal du PARSIB au ministère de la sécurité

Ce dernier a sanctionné l’amélioration des conditions sécuritaires dans la localité par une note de 5/10. C’était au cours d’une simulation d’étude organisée pour l’occasion. Mais, dira le Directeur exécutif du Centre pour la gouvernance démocratique (CGD), Dr Thomas Ouédraogo, il s’agit en réalité d’une traduction fidèle de réponse au questionnaire en langues nationales ou en langue française pour laquelle l’enquêteur a été envoyé. Précision a également été faite qu’il ne s’agit pas d’une improvisation que ce soit en langues nationales ou en français.

« C’est la conséquence d’une formation qui a duré une semaine. Les enquêteurs sont toujours en formation jusqu’au 14 juillet », fait savoir Dr Thomas Ouédraogo. L’équipe technique s’est entretenue notamment avec les forces de défense et de sécurité présentes, des autorités administrative, coutumière et religieuse.

Améliorer significativement la sécurité au Burkina…

L’originalité de ce type d’enquête, selon le responsable du CGD, c’est qu’elle se mène avec la technologie. Les informations recueillies sur place sont synchronisées et partagées en temps réel avec le centre technique de Ouagadougou afin de garantir plus ou moins l’efficacité de la collecte.

La simulation de ce 13 juillet a été faite sur la base de questions basiques. Elle a été marquée par des focus groupes et des entretiens individuels avant la visite rendue au Maire de la Commune de Komsilga. « Le rôle de ceux qui animent le focus, c’est de garantir la confidentialité des informations recueillies de sorte à ce que chacun soit à l’aise », explique le Directeur exécutif du CGD.

Concernant l’étude en question, « concrètement, précise-t-il, il faut dire que nous avons prévu de rencontrer un échantillon très représentatif de la population à hauteur de 1.600 personnes sur l’ensemble des 13 régions du Burkina.

Egalement, un échantillon de 700 à 800 forces de défense et de sécurité. A côté de cela, nous avons prévu d’animer des focus groupes qui sont d’autres types d’intervention en matière d’enquête qualitative et cela concerne à la fois les populations mais aussi les forces de sécurité intérieure. Le CGD compte être prêt d’ici à mi-août 2017 ».

Selon le Point focal du PARSIB au ministère de la sécurité, le commissaire Konaté, « le projet est né du constat de la nécessité d’améliorer la sécurité des populations. Cette enquête sera certainement d’un apport ». Pour Philippe Leclercq, assistant technique du projet, il s’agit notamment d’appuyer le processus de réforme du secteur de la sécurité intérieure au Burkina. « Le PARSIB durera 18 mois et cette enquête est vraiment une première étape très importante », confie-t-il.

Pour rappel, c’est sur la base de demande exprimée par le ministère burkinabè de la sécurité que le projet PARSIB a été approuvé et formalisé à travers la signature d’une convention de délégation signée entre l’Union européenne et la Coopération technique belge (CTB) désignée comme agence d’exécution.

Noufou KINDO

Burkina 24

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Noufou KINDO

@noufou_kindo s'intéresse aux questions liées au développement inclusif et durable. Il parle Population et Développement.

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