Ouaga : Une journée pour la paix a failli tourner au vinaigre au quartier Kinshasa
Dans le cadre de ses activités, l’Association Ségl-béogo des habitants de Kinshasa, cité de la paix (ASHAK) a organisé une journée communautaire couplée avec la journée de la femme du quartier le samedi 15 juillet 2017. L’activité a cependant été perturbée par des habitants du village de Zoetgomdé de Widtenga.
Cette journée qui avait pour but de promouvoir le vivre ensemble n’a pas été comprise dans ce sens par des habitants du village de Zoetgomdé, ce samedi. Ces derniers l’ont transformée en une journée de revendication, qui a failli virer au drame n’eut été l’intervention du maire de l’arrondissement 11 qui a réussi à ramener le calme.
Selon le maire Ibrahim Maré, l’activité de l’ASHAK a été mal perçue par les habitants de Zoetgomdé et s’y sont opposés. Des pourparlers avaient été engagés depuis la veille entre les protagonistes, mais sans grand succès.
Selon les explications du maire, le nœud gordien est âgé d’une dizaine d’années et est lié aux lotissements opérés au secteur 45 de la ville de Ouagadougou. Les habitants de Zoetgomdé se sont senti délaissés et réclament depuis lors leur part de parcelles.
« Nous revendiquons nos parcelles car ce sont nos champs qui ont été lotis et distribués », a lancé Gilbert Kaboré, représentant des jeunes de Zoetgomdé. Il a également ajouté que le nouveau nom du quartier « Kinshasa » pose problème car, dit-il, «ici, c’est Widtenga, Zoetgomdé. Ils n’ont pas le droit de changer le nom. Voilà les raisons de notre opposition à cette manifestation ! ».
Le président d’ASHAK Hamidou Ouédraogo a expliqué que le nom « Kinshasa » a été donné au quartier parce qu’il y a des bas-fonds qui rendent l’accès difficile à chaque saison des pluies. Du reste, il ajoute que l’intérêt de cette activité est justement tout trouvé, car, défend-t-il, « nous avons voulu qu’il y ait une communion générale entre les communautés vivant ici ». Hamidou Ouédraogo a souligné que le problème n’est pas lié à son association mais à la distribution des parcelles qui remonte aux années 2005.
Le maire a appelé les différentes parties au calme et a demandé aux plaignants de faire confiance à leurs autorités et à faire preuve de plus de civisme.
Quant à l’activité, le président a annoncé qu’elle « continue mais au rabais » : un don de sang et un dassandaaga. Néanmoins, Hamidou Ouédraogo a lancé un appel à l’union et à la tolérance.
Aimé KPODA (Stagiaire)
Burkina24
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