Grève des chauffeurs routiers : Conséquences multiformes

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La grève illimitée de l’Union des chauffeurs routiers du Burkina (UCRB) lancée depuis le mercredi 9 août 2017 a impacté le quotidien des populations. C’est le constat fait par la rédaction de Burkina 24 après une descente dans la ville de Ouagadougou ce vendredi 11 août 2017.

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L’Union des chauffeurs routiers du Burkina (UCRB) a observé à peine deux jours, de grève et plusieurs stations de carburant dans la ville de Ouagadougou sont fermées. Les populations font la queue et se bagarrent même devant les quelques pompes de carburant ouvertes.

Sur l’avenue Koulouba, la station shell est remplie de véhicules et de motos ce midi. Certains usagers rencontrés expriment leurs désolations. « Si le chef de l’Etat peut demander des excuses aux transporteurs pour qu’ils reprennent le travail, ça serait bien parce que la grève n’est pas la solution. Voilà que nous sommes là aujourd’hui, il n’y a pas d’essence, je suis au niveau de la troisième station », explique l’un d’eux.

Des usagers alignés dans une station d’essence

La grève empêche le cours normal des activités des populations. Un riverain déclare ceci : « je pense que c’est une grève qui pouvait être évitée. En tant que responsable, le ministre avait simplement à user de diplomatie pour pouvoir faire comprendre aux uns et aux autres qu’il faut tout faire pour éviter ces genres de situations. A cette étape, cela montre une rupture de communication et cela risque de nous entrainer à un soulèvement populaire ».

Désormais au prix de 1000 FCFA le litre, l’essence est devenue depuis quelques jours «une denrée rare ». Comme on dit le malheur des uns fait le bonheur des autres. Pendant que les compagnies de transport et certaines stations d’essence sont au chômage technique, les vendeurs ambulants d’essence se frottent les mains à tous les coins de rue. 

« La grève ne favorise pas les transactions. Tu peux vouloir aller régler une affaire urgente et avec cette situation c’est impossible. Selon moi, Simon Compaoré est devenu une autorité et la moindre chose qu’il dira peut se retourner contre lui. Il devrait désormais faire attention à ces paroles car tout le monde le regarde. Nous voulons que prochainement, il essaie d’apaiser les tensions plutôt que de les envenimer »,  a expliqué un commerçant.

L’UCRB, qui a été reçue par le Mogho Naaba et le Président du Faso ce 11 août, devrait avoir une assemblée générale de laquelle une décision sera rendue sur le sort de la grève.

Ismène KPDEDJO et Yasmina SANON (Stagiaires)

Burkina24

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