Présidentielle contestée au Liberia : La Cour suprême reporte son audience au 3 novembre
La Commission électorale devrait comparaître ce jeudi 2 novembre devant la Cour suprême du pays pour se défendre face aux allégations d’irrégularités avancées par le vice-président sortant et candidat à la présidentielle, Joseph Boakai. Selon lui, le premier tour de l’élection présidentielle du 10 octobre auraient été entaché de « fraudes massives et systématiques ». La date de ce vendredi 3 novembre a été finalement retenue pour l’audience.
Le report de cette audience à la date 03 novembre a été justifié par des raisons de procédure, renforçant du coup le doute des observateurs sur le respect de la date du 7 novembre retenue pour la tenue du second tour de l’élection qui devrait voir s’affronter l’ex-footballeur international George Opong Weah et le vice-président sortant, Joseph Boakai.
Devant la Cour, la NEC devra expliquer pourquoi le recours introduit par le Parti de la liberté de Charles Brumskine, l’un des candidats battus, et soutenu par deux autres formations, dont celle de Joseph Boakai, n’est à ses yeux pas fondé.
La Cour suprême libérienne après avoir ordonné à la Commission électorale de « suspendre toutes les actions liées au second tour prévu le 7 novembre » a dit attendre des explications solides de la part de cette institution relativement à son refus de statuer sur le recours introduit par le Parti de la liberté de Charles Brumskine et soutenu par Joseph Boakai sur les soupçons de « Fraudes massives et systématiques ».
Pour tenter d’éviter une crise, la présidente libérienne Ellen Johnson Sirleaf a fait asseoir le 31 octobre autour d’une table à Monrovia le président guinéen Alpha Condé, le président togolais Faure Gnassingbé, ainsi que George Weah et Joseph Boakai pour « écouter leurs différentes préoccupations et leur expertise afin de résoudre ces questions », selon un communiqué de la présidence.
Dans un communiqué conjoint publié le 29 octobre, trois partis politiques avaient estimé que le premier tour de la présidentielle avait été entaché « d’irrégularités et de fraudes massives et systématiques ». Dans un communiqué publié dès le lendemain, Ellen Johnson Sirleaf a rejeté les allégations d’ingérence de la présidence dans le processus électoral, les qualifiant de « propagande haineuse ».
Le Liberia a connu, dans les années 80 et 90 près de 10 ans de guerre civile qui a fait 250 000 morts.
Ce scrutin qualifié par les observateurs d’exemplaire malgré certaines irrégularités et des dysfonctionnements, devrait sceller la consolidation de la démocratie dans ce pays anglophone d’Afrique de l’Ouest.
Kouamé L.-Ph. Arnaud KOUAKOU
Burkina24
Source: Jeune Afrique
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