Macron est venu parler « yada yada » et repartir « tranquillos » !
Il est venu faire son show à Ouaga au propre comme au figuré. Il a fait un show le jour dans l’amphithéâtre du guide libyen tué par la France, zut je voulais dire tué par Nicolas Sarkosy, rezut, tué par le peuple insurgé libyen, voilà ça sonne mieux. Puis le soir il est allé faire le show dans un maquis de la place. Voilà un président normal.
Une cérémonie gâchée par les organisateurs
Moi je n’ai vraiment pas compris comment les organisateurs et les penseurs de cette cérémonie, qui était appelée à entrer dans l’histoire, ont pu imaginer un tel scénario.
Le Président français devait délivrer un discours à la jeunesse, il a choisi la jeunesse estudiantine burkinabé, c’est un honneur pour nous. Mais l’organisation a enlevé la symbolique dans cette visite.
On a vu Macron debout, faire un cours magistral de néo-histoire française de l’Afrique et notre Président assis pendant 3H, à se tourner les pouces, à écouter ce jeune Président sans broncher. Bon Roch même quoi, toi tu es là depuis deux ans tu ne parles pas à ta jeunesse, tu ne parles pas à tes étudiants, voilà un étranger qui demande à parler à ta jeunesse insurgée, toi tu viens t’assoir fermer ta bouche et puis écouter sans rien dire.
Moi je trouve ça dur. On aurait imaginé au moins un discours moins long de Macron ou encore une entrée en scène du Président Roch ou encore une ouverture des débats et on laissait le Président burkinabè repartir. En tout cas il n’a servi à rien pendant ces trois heures de crachoir bien tenu par Macron. Même le journaliste au nœud papillon a perdu les pédales entre temps.
Des questions bas de gamme
Macron fait son discours et croyait que les questions allaient être posées à chaud sur son discours, voilà on lui annonce que les questions ont été posées d’avance, près de 200 s’il vous plaît.
Et voilà la preuve : des questions posées d’avance ne peuvent pas voler haut sauf si la personne qui la pose est assez intelligente pour l’adapter aux circonstances.
Sauf dame Traoré, habituée des joutes oratoires, a pu s’adapter, les autres ont tellement révisé leurs questions la nuit qu’ils ont voulu coûte que coûte les réciter devant Jupiter. Mais en voyant son regard divin, ils ont perdu leur français.
Et puis entre nous si les questions ont été sélectionnées, la faute ce n’est pas la personne choisie, mais le sélectionneur. C’est lui qui a sélectionné de mauvaises questions.
Les organisateurs ont-ils eu peur des étudiants impertinents qui viendraient poser des questions sur Brigitte ou sur la vie sexuelle de Jupiter ?
Je me disais que pour une rencontre avec les étudiants, on ne pouvait pas ignorer les syndicats estudiantins. Il est vrai que le pouvoir pouvait raisonnablement croire que les étudiants de l’ANEB vont être manipulés par l’opposition, mais on pouvait les canaliser.
Macron devait faire un discours dans la basse-cour des étudiants, quoi de plus normal qu’il soit accueilli par les étudiants. S’il n’a pas choisi un cadre solennel comme la salle des banquets, c’est qu’il voulait communier avec cette jeunesse tonitruante burkinabé, qui a fait l’exploit de chasser Blaise et s’opposer à un coup d’Etat. Mais malheureusement les organisateurs burkinabé et français ont voulu faire autrement pour faire plaisir sans doute à Jupiter, mais Jupiter est habitué de l’adversité. N’est pas Jupiter qui veut !
Même le public n’était pas étudiant
La salle où Macron dispensait son cour était presque remplie de ministres, de députés, d’élus, d’administratifs et de personnes venues applaudir et dans une deuxième salle était groupés les étudiants qui suivaient le cours de Macron à la télévision, alors que c’est à eux que Jupiter était venu parler. C’était les ministres et autres députés qui devaient suivre la scène à la télé pas les jeunes.
L’argument facile qui consiste à dire que si l’ANEB a été exclue c’est parce qu’elle ne voulait pas participer et qu’elle était contre la venue de Macron, l’incarnation de l’impérialisme français, ne tient pas. Les organisateurs connaissaient à l’avance la position de l’ANEB, ils pouvaient organiser une réunion avec tous les syndicats estudiantins pour peaufiner l’accueil, les mettre dans l’organisation car c’est eux qui accueillent Macron.
Des choix mouta mouta
Les délégués de classe à qui on a demandé de choisir les étudiants de leur promo ont fait un choix mouta mouta. Aucun n’a passé l’information en salle, ils ont choisi eux mêmes les étudiants qui leur étaient proches.
Ensuite les questions ont été gérées par présimètre qui a fait comme avec l’appréciation du bilan du président : par échantillonnage. Sauf que leur échantillon de questions était prématuré. Comment poser des questions à l’avance sur un discours non encore prononcé. Même si on sait que Macron aborderait certains sujets, il aurait fallu sélectionner des étudiants sur la base de leur capacité à parler en public et les laisser réagir. Car ce n’est pas parce qu’on est étudiant qu’on a le don de pouvoir s’exprimer clairement en public.
On me dira que Macron a donné la chance aux étudiants de poser de façon spontanée des questions. Mais entre nous, sous l’effet de la surprise et de la solennité de la cérémonie, ils ne sont pas nombreux ceux qui peuvent dire quelque chose. Et puis peut être que les étudiants capables étaient dans l’autre salle en train de suivre la télé. Souvenez vous, même nos journalistes n’ont pas été capables de poser de bonnes questions à Blaise chaque fois qu’ils l’interviewaient à Kossyam et tout dernièrement on vu 9 journalistes mâles interroger difficilement Roch.
Bon le seul point positif du passage de Macron, c’est que le gouvernement a trouvé une solution pour dédoubler un cours donc on peut espérer que les problèmes de salles seront bientôt résolu par la vision-conférence. Oh zut on me signale que la visite d’un Président français n’a pas le même intérêt que le problème des campus.
A Jupiter de résoudre tous les maux de l’Afrique
Tu n’as pas dit que tu peux donc on va te demander de t’occuper des coupures de courant à l’université.
Mais Macron n’est pas vraiment Jupiter, puisqu’il a rejeté la question de l’électricité sur le Président Kaboré, lui donnant du même coup l’envie d’aller aux toilettes. Bon je m’amuse hein c’était une coïncidence que le Président se soit levé au même moment où Macron l’interpelait sur la question de cette jeune étudiante dont lui même Macron ne pouvait pas répondre, tout Jupiter qu’il est.
Quel drôle d’idée de partir en ce moment là. Et puis il est gonflé hein ce Macron, moi je trouve sa blague trop pimentée et pas courtoise envers notre Président. Lui qui est Jupiter il aurait pu trouver une meilleure blague. Mais c’est aussi le problème de Roch, il n’est pas tonitruant comme on aurait souhaité. Il a rigolé, il s’est levé aller quelque part et n’a rien dit à son retour. Même quand Macron l’interpellait il n’a pas répondu.
C’était au moins une occasion pour répondre à la blague. Mais bon quand tu accompagnes quelqu’un, qui a la diarrhée, aux toilettes tu ne dois pas être plus pressé que lui. Le Président a dit qu’il n’était pas vexé, que la blague de Macron est une bonne blague donc ce n’est pas à nous de philosopher là-dessus. Mais quand même ! Bon cela ne nous regarde pas.
Maintenant Jupiter a regagné sa planète, que son règne vienne !
Il a promis de mettre fin à l’impérialisme français, alors monsieur le Président, toute l’Afrique vous regarde. Vos paroles doivent être suivies de gestes. Mais bon comme vous l’aviez dit vous même si nos dirigeants ne veulent pas s’affranchir ce n’est pas à la France de les pousser à la porte.
Il faut déclassifier les bons documents sur Thom Sank. Pour François Compaoré c’est le plus simple à réaliser, Air France est en promo et a des vols réguliers en direct. Et puis d’ailleurs, il clame son innocence, c’est l’occasion de se faire innocenter pour de bon. C’est même une bonne chose pour lui, innocenté il pourra rester au Burkina et reprendre les affaires de la famille et même ressusciter sa FDAPBC.
Yelmighan
« Les sermons du vieux Yelmigan » est une chronique satirique proposée par un « Observateur » avisé de la société burkinabè. Elle traitera deux fois par mois sur Burkina 24 de sujets liés à la vie de la nation burkinabè. Véritable sermonneur, le Vieux Yelmigan ne prendra pas de gant pour parler à ses fils et ses filles de leurs comportements quotidiens dans la société. Ame détestant les sermons, s’abstenir donc !
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