Tribune – « Citoyens, en avant pour la République ! »
Ceci est une tribune de Mousbila Sankara sur la situation nationale.
Camarades de lutte, depuis la forfaiture du 15 octobre 1987, date à partir de laquelle la destruction de notre Burkina Faso a été entamée, nous assistons à la naissance ou à la mutation de plusieurs phénomènes socio –culturels qui, pour n’avoir pas été suffisamment analysés par les pouvoirs successifs pos-révolutionnaires menacent aujourd’hui notre patrie.
En effet, pour avoir banalisé les significations profondes des deux (2) mots « BURKINA » ET « Faso » des presque « frères »se sont tués rien que pour la jouissance matérielle des biens que la position dans la hiérarchie publique permet de gérer ; POUR LES RECTIFICATEURS, la morale ne fut pas pris en compte dans les débats ayant sous-tendu la prise du pouvoir en octobre 1987.
C’est ainsi que toutes les structures mises en place par la révolution dans le cadre de la lutter contre les tares morales à nous laisser par le colonisateur furent progressivement dissoutes ou mises en veille dans le but de contourner les règles d’intégrité en usage sous la R.D.P.
C’est dans cette foulée que tous les procès des tribunaux populaires furent révisés sans discernement avec des primes considérables versées aux détourneurs sans sourciller.
On assista alors à partir de ce moment à la course pour l’acquisition des biens en tout genre par tous ceux qui, pour une raison d’éthique s’étaient abstenus de mal faire tout simplement.
Ayant ainsi déconsidéré les actes de la justice populaires tout en gardant par opportunisme les acteurs, nos rectificateurs ont eux-mêmes corrompu un élément essentiel de la régulation de la gestion de la chose publique dans tous les domaines de la vie de la nation.
Le peuple qui, contrairement aux affirmations de la réaction avait adhéré au système révolutionnaire de justice perdit alors confiance en celle-ci ; et, depuis, chacun chercha sa propre forme de réparation en lieu et place d’une justice sans légitimité morale.
Les pouvoirs successifs n’ayant pas pris cette dérive comme dommageable pour leur société, le phénomène s’amplifia au point de créer au bout, ses propres éléments populaires de protection que furent les « Koglwéogo » et la mutation des « Dozo ».
Nous utilisons le terme « mutation »pour les dozos en raison de leur existence depuis la nuit des temps dans le MANDE, une région culturelle que nous connaissons et aimons pour nous y être plongés depuis notre adolescence. Voir donc cette société initiatique utilisée comme une milice à la solde de quelques aventuriers habillés en breloques et se livrant à des exhibitions peux vertueuses nous peine beaucoup et nous lançons un appel aux sages du milieu pour un recadrage nécessaire à la survie de cet élément commun de la culture qui, pour avoir été bien préservée nous est parvenue malgré le matraquage identitaire subi pendant la colonisation.
Quant au koglwéogo, né du vide créé par la démission des pouvoirs post- révolutionnaires, il n’a pas d’histoire et ne se justifiait pas dans un pays dont les différents pouvoirs sont créés par lois votées à travers la constitution.
N’eût été la faiblesse coupable de notre pouvoir qui calcule tout en gain électoral, notre armée aurait dû mettre fin à cette bande d‘auto-défense dont la finalité à terme peut déboucher sur une milice dont les travers sont constatés dans d’autres pays.
Il sera utile aussi de se rappeler que c’est à travers les rebellions Ivoiriennes que les dozo en tant que forces d’appui ou de défense ont été manifestées pour la première fois.
Nous pouvons donc dire que, comme leur sœur le koglwéogo, le dozo n’a pas sa place dans le système sécuritaire républicain. Nous devons donc travailler à y mettre fin.
Camarades, la forme régionale que la lutte d’influence des deux organisations qui s’apparente à des entités mafieuses est en train de prendre risque fort de nous mener à une guerre régionaliste ou même de partition. Sachant donc que les plus grandes tragédies ont toujours eu des causes anodines, je vous invite à combattre dès à présent ces monstres de l’intolérance qui nous tirent vers les abîmes du domaine de la passion et du communautarisme DONT LES DERNIERS AFFRONTEMENTS NE SERONT QUE LES PREMICES.
Camarades, retenez que c’est dans la nation que le citoyens se définit physiquement, socialement, spirituellement, économiquement, culturellement etc… Et que quand cette entité (nation ou pays) est menacé, toute autre intérêt doit être mis en veille pour pourvoir concentrer tous nos efforts à la protection du plus grand ,de plus noble des biens communs, c’est-à-dire le FASO.
EL HADJ MOUSBILA SANKARA
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Valider, tes propos sont salutaires.Il faut impérativement dissoudre les koglwéogo et les dozo.
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