Année scolaire 2018-2019: « Les écoles privées ne se portent pas très bien »
La rentrée scolaire 2018-2019 pointe à l’horizon et l’Union Nationale des Etablissements d’Enseignement Privé Laïc (UNEEPL) veut saisir l’occasion pour mettre le doigt sur des difficultés que rencontrent ses membres. Elle était face à la presse ce vendredi 21 septembre 2018 à Ouagadougou.
« Les écoles privées ne se portent pas très bien », laisse entendre Issa Compaoré, président de l’union, contrairement à ce que l’opinion publique pourrait penser.
« Beaucoup d’entre elles pratiquent des frais de scolarité qui sont en deçà du coût de revient normal de la formation, que ce soit au primaire ou au supérieur », dit-il.
Il poursuit en expliquant que « ces frais de scolarité datent de plusieurs années et que malheureusement l’opinion publique n’est pas disposée à entendre cela alors que c’est pour les conditions de vie , l’inflation est aussi passée par là ».
Aussi, le retard de payement des frais de scolarité des élèves affectés par l’Etat met en difficulté ces établissements. A la date d’aujourd’hui, 744 millions fcfa ont été payés sur un total de 1 milliard 600 millions de FCFA pour 235 établissements.
« Ce sont donc des écoles qui ont passé toute l’année scolaire sans percevoir les frais de scolarité des élèves et donc qui connaissent des difficultés pour payer leurs enseignants, pour fonctionner. Nous souhaitons que l’Etat fasse l’effort d’éponger ses dettes avant le démarrage de la nouvelle année ».
Autre fait souligné par Issa Compaoré, l’ouverture de collèges dans toutes les régions du pays qui ne sécurise pas l’investissement des promoteurs. « Bon nombre d’entre eux, avance-t-il, n’ont plus d’élèves en 6e et 5e et pourtant doivent faire face à des charges fiscales ».
Par ailleurs, il annonce que des négociations sont en cours avec l’Etat pour l’affectation des étudiants dans les écoles privées.
« Il y aura plus de 43 000 étudiants et le public à lui seul ne pourra pas encadrer les étudiants dans de bonnes conditions», croit-il.
Concernant le rapport du ministère de l’éducation sur la fermeture de certains établissements privés, le président de l’union pense que « c’est une bonne chose » car pour lui, « c’est une concurrence déloyale ». D’ailleurs, confie-t-il, cela a été une demande de l’union d’assainir le milieu. « C’est un pas dans la bonne direction, nous encourageons l’Etat à poursuivre ses efforts », juge-t-il. Et les établissements fermés ? « Pour ces derniers nous ne pouvons que dire désolé », conclut-il.
Revelyn SOME
Burkina24
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