Structure d’autodéfense : L’ASHA publie son rapport d’enquête sur les kogleweogo

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Dans un contexte sécuritaire marqué par les attaques terroristes et la naissance de groupes d’autodéfense partout au Burkina, l’association Action pour la Sécurité Humaine en Afrique (ASHA) a mené une enquête auprès des kogleweogo. Le rapport de ladite enquête a été officiellement publié le samedi 13 octobre 2018 à Ouagadougou. Cette enquête révèle des opinions et des propositions concrètes à prendre en compte par toutes les parties prenantes afin de contrer la montée de l’extrémisme et des peurs.

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Dr Zakaria Tiemtoré, président de l’ASHA, est formel. Il faut associer les énergies  pour pouvoir lutter contre le défi du 21ieme siècle qui est la sécurité.

L’enquête, menée par l’association, a concerné 4 régions à savoir le Centre, les Hauts-Bassins, le Centre-Ouest et l’Est. Elle a touché un millier de personnes et a duré 2 mois.

Il est ressorti que plus de 90 %  des personnes qui se sont soumises à l’enquête sont favorables aux structures communautaires de sécurité. Les forces de ces initiatives d’autodéfense sont, entre autres,  leur proximité avec les populations locales, la rapidité dans le traitement des conflits et la connaissance des cultures et des régions.  A l’opposé, les faiblesses de ces mêmes structures, d’après le rapport, sont les sévices corporels, les rackets  et les violations des droits humains dans leurs actions.

Dr Zakaria Tiemtoré, président de l’ASHA

Environ 61% de la population qui s’est soumise à l’enquête affirme se sentir en insécurité. Et cette insécurité est due à la situation sécuritaire nationale, les braquages et les vols à mains armées, le chômage, l’insécurité alimentaire et les violences politiques.   

Recommandations

Pour le président de l’ASHA, son association a émis des recommandations pour les différentes couches de la société. Premièrement, concernant le gouvernement burkinabè, encourager les initiatives d’autodéfense,  répertorier et enregistrer toutes les structures communautaires de sécurité, verser des subventions pour le bon fonctionnement des structures, organiser des séances de travaux de partage de connaissances et d’information et organiser des séminaires de restitution aux populations.

A l’endroit des populations,  Dr Zakaria Tiemtoré et ses collaborateurs estiment qu’elles doivent développer ce type de structure, s’impliquer dans l’amélioration de la sécurité en s’impliquant dans les travaux des structures, plaider pour une amélioration de la politique sécuritaire et enfin, sortir des divisions qui fragilisent l’Etat et la nation tout entière.

L’action pour la Sécurité Humaine en Afrique est une association créée en 2016. Elle a pour but de faire de l’Afrique en général et du Burkina en particulier, un espace garantissant la sécurité humaine et favorisant un développement centré sur l’être humain.

Basile SAMA (stagiaire)

Burkina 24

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