Burkina : « De 1982 à nos jours, trop de sang a coulé dans notre pays »
Ceci est une déclaration du Front Patriotique pour le Renouveau (FPR) à l’occasion du 15-Octobre.
Population de Sya, Peuple du Burkina Faso, face à une gouvernance par tâtonnement avec des méthodes médiévales, nous voici hélas aujourd’hui frappé par la rouille et la nielle.
A l’occasion de la commémoration du 15 octobre, date de l’assassinat de notre vaillant héros, le Président Thomas SANKARA et au regard des souffrances visibles et palpables des populations, le Front Patriotique pour le Renouveau (FPR), fidèle à ses convictions et son idéologie, décide à nouveau de sortir de son silence et de communier avec le peuple. Au Burkina Faso, en ces jours difficiles sur presque tous les plans, le peuple qui a droit à la sécurité à également besoin de réconfort et de quiétude.
Lorsque les veilleurs, nos premiers responsables dorment, l’ennemi s’empare de la cité. Les veilleurs, au lieu de se regarder en face dans la glace et de s’assumer dignement par rapport à leurs propres actions et responsabilités, ils préfèrent tenter de se faire bonne conscience en privilégiant la thèse du complot.
Si complot il y a il revient aux veilleurs de déposer les preuves concrètes sur la table et de mettre les mis en cause, hors d’état de nuire afin que la Nation puisse avancer honorablement, sur une dynamique de construction au lieu de nous embrouiller en nous embarquant dans un Etat tout de même laïc, avec des pratiques non recommandables qui relèvent de l’irrationnel.
A défaut il revient simplement aux uns et aux autres, champions dans l’art de manipuler le peuple depuis plus de trente (30) ans dans le système de gouvernance, de reconnaître leurs incapacités flagrantes et d’accepter recevoir les propositions des autres burkinabè.
Albert EINSTEIN disait face au Nazisme que : « le pire n’est pas la méchanceté des gens mauvais, mais le silence des gens bien ». En prélude à l’anniversaire de l’assassinat tragique et douloureux de notre cher et guide, le président Thomas SANKARA, il est important pour nous FPR, de rappeler à la face du monde que les assassins, les commanditaires et autres complices courent toujours les rues du Burkina Faso, de l’Afrique et du monde entier. Les complicités sont à un tel niveau qu’on accepte d’engager facilement et rapidement le procès du coup d’Etat du 15 septembre 2015, en mettant sous le boisseau celui du 15 octobre 1987, tout en espérant que le temps finisse par effacer certaines bavures graves de l’histoire et mettre les coupables à l’abri de poursuites. Oui nous sommes d’accord que justice soit rendue, mais dans une équité de traitement comme le dispose la constitution à son article premier, car une justice non indépendante qui sanctionne les uns et laisse les autres se prélasse au soleil tranquillement et allègrement ne fera jamais avancer notre pays.
Au FPR, parti de la jeunesse, Nous croyons au pluralisme et à la diversité des opinions, nous avons besoins de tous pour la construction de notre patrie, nous avons foi au dialogue et à la réconciliation mais sans une justice sociale équitable il sera difficile d’avancer avec le peuple, chers dirigeants. Que l’on ne s’y trompe pas, garder le silence quand une maison brule est un crime.
A cette étape cruciale de l’histoire de notre pays, au risque d’assumer un silence coupable, notre conscience nous dicte de sortir de la réserve face à la prise en otage de notre pays par une génération de politiciens, pour ne pas dire un clan qui estime que le pays lui appartient, et donner courageusement notre lecture sans chercher à choquer qui que ce soit.
Cependant, pour nous appesantir principalement sur la question brulante de la sécurité des burkinabè, le FPR encourage et félicite nos Forces de Défense et de Sécurité (FDS) pour leur combativité et leur ténacité. Aussi, rappelons-nous au regard de l’incapacité au sein des ministères clés, qu’en terme de proposition, l’ensemble de l’opposition réunit au sein du CFOP a demandé lors de la marche meeting du 29 septembre dernier, par la voix du Chef de Fil de l’Opposition, le limogeage des ministres de la défense et de la sécurité qui du reste sont toujours en poste à ce jour. Le favoritisme saute facilement aux yeux.
Toutefois il convient de rappeler que bien avant, le FPR dans sa déclaration politique du 12 septembre 2018, après une analyse méticuleuse de la situation avait déjà réclamé le départ desdits ministres. Aujourd’hui encore, entre autres propositions, le FPR réclame :
- Le départ des ministres en charge de la défense et de la sécurité, Leur remplacement par des personnes compétentes,
- La création d’une unité CEP; une force civile opérationnelle en matière de renseignement en vue d’appuyer efficacement et loyalement les forces de Sécurité dans leur combat sur le terrain,
- La prise de mesures idoines en vue d’alléger et soutenir les familles civiles touchées par les attaques dans la même logique que celles militaires et paramilitaires,
- Le renforcement des capacités opérationnelles des FDS en matière de renseignement,
- Le renforcement et l’adaptation des équipements de combat militaires et paramilitaires aux nouvelles données et exigences.
Tout en souhaitant, plein succès aux autorités du moment dans le combat contre le terrorisme actuel qui est devenu l’œuvre de tous, le FPR souhaite vivement que l’insécurité ne soit pas utilisée comme prétexte dans la confiscation des libertés publiques sans preuves concrètes. Aussi, le parti estime également que pour tout citoyen dont on établira la preuve concrète qu’il se retourne contre son pays au point d’endeuiller des familles, doit être puni avec une sévérité selon la prévisibilité des lois en vigueur.
De 1982 (période du début des crimes de sang suite aux violences en politique) à nos jours, trop de sang a coulé dans notre pays. Il est temps que ce processus macabre, mis en œuvre au nom de la recherche ou de la tentative de conservation du pouvoir, s’arrête au profit du respect de la loi. Que tous, nous puissions œuvrer ensemble pour un but commun à savoir, faire en sorte que le Burkina Faso s’engage résolument vers l’usage et la consolidation d’une vraie justice sociale, socle de tout développement participatif harmonieux.
A la lumière du président Thomas SANKARA, que ceux qui ont voulu tuer, bloquer sa noble trajectoire et enterrer l’espoir de tout un peuple se détrompe, il est dans le cœur de la jeunesse engagée et consciente. Le FPR est venu avec une nouvelle génération d’hommes politiques ; il est porteur d’un faisceau lumineux et d’une vision pratique capable de remettre véritablement notre beau pays sur la selle et permettre à la jeunesse et au peuple tout entier, d’oser rêver pour bâtir une nation forte, prospère et juste.
Vive la Jeunesse consciente, Pour Le Bureau Exécutif National
Vive le FPR,
Dieu bénisse le Burkina Faso. Le Président National.
Fait à Bobo Dioulasso le 13/10/18.
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