Terrorisme au Burkina : Appel à « faire corps avec les Forces armées nationales »
Parce que « le concours de tous est nécessaire pour vaincre » le terrorisme dont « les acteurs ne peuvent vivre en dehors de la société et (donc) s’extirper des besoins élémentaires de tout individu », les Forces armées qui célèbrent ce 1er novembre 2018 la 58ème année de leur création, attendent du peuple « cohésion et solidarité nationales ».
Dans « la sobriété et la retenue », les forces armées nationales ont sacrifié au « devoir de mémoire » ce 1er novembre en rendant hommage aux hommes tombés sur le champ d’honneurs dans l’exercice des missions à eux dévolues.
Épargné jusqu’au lendemain de l’insurrection populaire, le Burkina Faso est devenu depuis le 4 avril 2015, date du premier kidnapping revendiqué par un groupe terroriste sur son territoire, victime d’attaques dont plus de la majorité n’ont pas fait l’objet d’une revendication.
Depuis lors, « la menace s’est renforcée dans le Nord (d’abord la brigade d’Oursi en août 2015) mais s’est aussi étendue » au Centre avec l’attaque du 2 mars contre l’Etat-major général des armées et l’ambassade de France à Ouagadougou et plus récemment aux régions de de l’Est et de l’Ouest.
Cette évolution de la situation a été considérée au sortir du Conseil supérieur de la défense nationale que le pays est l’objet d’une campagne de déstabilisation. Elle a été ressortie par le ministre le ministre de la défense nationale et des anciens combattants (MDNAC) dans son discours.
L’éclatement de la Lybie en 2011 après l’intervention de la coalition internationale menée par la France (qui a été à l’origine de la mobilisation diplomatique, de la mise à disposition de ses Rafales et Mirages 2000), l’Italie (stratégique de par sa position géographique), les Etats-Unis et la Grande Bretagne a également contribué à la montée en puissance des groupes terroristes dans le Sahel.
« Si au niveau international des actions d’envergure de la communauté internationale ont permis d’anéantir les groupes terroristes dans certaines parties du globe où ils s’étaient sanctuarisés, relèvera Jean Claude Bouda, la bande sahélo-sahélienne avec pour épicentre la zone des trois frontières entre le Burkina Faso, le Mali et le Niger connait un regain d’activités terroristes ».
« Certains vont flancher, certains vont résister »
Cohésion et solidarité nationale autour des forces armées nationales dans la lutte contre le terrorisme, thème dont « la pertinence relève de l’évidence » dira le lieutenant Drabo, maitre de cérémonie, a été choisie pour commémorer ce 58ème anniversaire. Cette lutte, a-t-il enchaîné, est « le combat de toute une nation ».
La Nation est reconnaissante de tous les efforts consentis par nos forces armées pour défendre de manière résolue l’intégrité de notre territoire face à l’acharnement des forces du mal.
Leur engagement mérite notre respect, notre soutien sans réserve et tous nos encouragements.RK pic.twitter.com/DoXe5NSuV0— Roch KABORE (@rochkaborepf) November 1, 2018
Et parce que « le combat que nous menons nous engage tous », le président du Faso, chef suprême des armées appelle ses compatriotes à toujours se référer au Ditanyè, champ de la victoire en ces temps troubles pour se revigorer, faire face aux défis et à ne pas laisser le désespoir, les échecs l’emporter sur les succès.
« Nous avons un hymne national qui nous dit certains vont flancher, certains vont résister. La sueur, les échecs et le chant ont fortifié notre peuple courageux et fertiliser sa lutte. Nous devons laisser ces mots résonner permanemment dans nos têtes », a-t-il dit.
« Que chaque Burkinabè, là où il est, se sente concerné »
Avant lui, dans l’unique allocution à la tribune, convaincu, que « le concours de tous est nécessaire pour vaincre », le ministre Bouda, a lancé un appel à « faire corps avec les forces armées nationales ». Parti de l’hypothèse selon laquelle « les terroristes ne peuvent vivre en dehors de la société et s’extirper des besoins élémentaires de tout individu », il a invité chaque Burkinabè à se dresser en sentinelle qui surveille le territoire national.
Partageant son optimisme – « nous gagnerons cette guerre nonobstant les difficultés » – le chef suprême des armées a partagé lui aussi ses attentes envers ses compatriotes. « Je veux, a formulé Roch Kaboré, que chaque Burkinabè, là où il est, se sente concerné, se batte par le renseignement, par l’appui aux forces de défense et de sécurité pour qu’ensemble nous ayons une victoire collective »
Oui Koueta
Burkina24
Nous tenons à vous exprimer notre gratitude pour l'intérêt que vous portez à notre média. Vous pouvez désormais suivre notre chaîne WhatsApp en cliquant sur : Suivre la chaine
Restez connectés pour toutes les dernières informations !
Restez connectés pour toutes les dernières informations !