Burkina : L’ONEA à l’écoute de ses abonnés
L’Office national de l’eau et de l’assainissement (ONEA) mise sur les systèmes de paiement électronique pour éviter à ses abonnés les longues files d’attente devant ses guichets. Dans le cadre de ses journées portes ouvertes, le choix a été fait d’associer les partenaires qui offrent la possibilité aux clients de payer les factures via les Terminaux de paiement électronique (TPE) et assimilés.
A l’agence ONEA de Gounghin ce 2 août 2019, des agents de compagnies de téléphonie mobile et de banques veulent convaincre les de souscrire à leurs offres pour réduire les fils d’attente devant les guichets de l’ONEA.
« Payer vos factures à tout moment où que vous soyez. Le paiement de facture, c’est simple. Si tu as trop payé, c’est 200 francs. Tu paies la facture et tu continues ton travail », vante Kouanda Saidou de Orange Burkina Faso.
A quelques mètres de là, Yabré Kaboré indique avoir enregistré une vingtaine de personnes depuis l’installation de leur stand. « Coris Money, c’est également un porte-monnaie électronique », tente-il de séduire.
Fadel Ouattara est venu s’acquitter de ce qu’il doit à l’ONEA. Il reconnaît que le paiement électronique permet un véritable gain en temps. Mais il ne le privilégie pas pour des raisons précises. « Je préfère venir pour avoir mon ticket. Là, c’est rassurant », confie-t-il. Le jeune homme habite dans un type de logements communément appelé célibaterium. D’où son choix de venir s’aligner afin de fournir la preuve aux autres locataires qu’il a bien payé la facture d’eau commune ! La preuve qu’un travail de sensibilisation est encore nécessaire pour intégrer le paiement électronique dans les mœurs.
François Kouldiati s’est rendu dans une agence, celle de la Zone d’activités diverses (ZAD), afin de payer sa facture d’eau. Mais pas pour les mêmes raisons. Il confie utiliser « très rarement » le paiement électronique de ses factures. Pourquoi ? « Au départ, explique-t-il, j’ai eu à faire des transactions avec ça et puis il n’y a pas eu de bons résultats ». Ainsi, « depuis un certain temps », il préfère se déplacer.
Permettre à ses clients de gagner en temps, c’est ce qui a poussé l’Office national de l’eau et de l’assainissement à se tourner vers ces entreprises qui sont aujourd’hui ses partenaires. Depuis lors, les « paiements tierces » ont vu le jour. « Nous avons constaté que la clientèle augmente de manière importante. Il n’est pas possible de continuer la construction des agences parce que même si on construit des agences, cela ne va pas régler totalement la question de la proximité », explique Moussa Semdé, directeur de la clientèle.
« La satisfaction de la clientèle, c’est ce qui est essentiel pour nous », abonde le secrétaire général Moumouni Sawadogo. Parlant de la préoccupation de François Kouldiati, la direction de l’office de l’eau a reçu les plaintes des clients après utilisation des moyens des paiement électronique. « C’est exact. Dans tout moyen technique, il peut y avoir des bugs. Il peut arriver parfois qu’il y ait des soucis », concède le directeur de la clientèle.
Pour y remédier, la direction s’est rapprochée de ses partenaires la semaine écoulée. « Il y a des solutions qui sont en cours pour éviter ces désagréments aux clients », rassure le secrétaire général de l’Office national de l’eau et de l’assainissement. François Kouldiati serait-il prêt à réutiliser le paiement électronique pour payer ses factures ? « S’il y a une amélioration. Là-même, ça fait gagner du temps», a-t-il répondu.
Oui Koueta
Burkina24
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